Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes aujourd’hui le 15 mars ; est-ce que cela vous dit quelque-chose ?
Cela me rappelle le 15 mars de l’année 44 avant Jésus-Christ, les Romains appelaient cela les " ides de mars " : donc le jour de la mort de Jules César. Avec le fameux Tu quoque mi fili
Tu quoque mi fili, " toi aussi mon fils ". C’est Brutus, ça.
Marcus Brutus, oui. En réalité il était l’enfant de la maîtresse de Jules César. Mais le grand homme le considérait comme son propre fils. A cette époque, César est au sommet de sa gloire. Il a 55 ans et vient d’obtenir le pouvoir à vie. Mais ce n’est pas un empereur, à l’époque la République est toujours en vigueur à Rome. Certes on soupçonne l’illustre Jules de vouloir se faire couronner et bientôt mettre à mal les privilèges des véritables tenants du pouvoir : les patriciens – autrement dit : la haute société.
C’est pour ça qu’il est assassiné ?
Evidemment. Un complot a été ourdi par une soixantaine de conjurés. Aux ides de Mars, donc le 15, doit se tenir une séance au Sénat. Comme prévu, sitôt César entré, un des comploteurs feint une colère pour avoir un prétexte de s’accrocher au manteau du dictateur et de l’en dégarnir. C’est le signal. Les conjurés fondent sur César et lui assènent 23 coups de poignard !
Et parmi eux, Brutus
D’où ce dernier mot : " Même toi, mon fils " - un de ces mots historiques qui ont peut-être été forgés après coup. Quoi qu’il en soit, César est remplacé par Octave qui, lui, va réellement mettre fin à la République et se faire proclamer empereur sous le nom d’Auguste.