Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les événements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 16 novembre 2017, mais en quel 16 novembre partons-nous ?
Le 16 novembre 1997, il y a 20 ans tout rond : le jour de la mort de Georges Marchais. Cette icône politique et médiatique souffrait du cœur depuis longtemps. Il a succombé à une crise cardiaque, à 77 ans.
Il avait longtemps été secrétaire général du Parti communiste ?
Oui, jusqu’en 1994 ! Et il était à ce poste depuis 1972 ! Une date qui a son importance puisqu’elle correspond en effet, d’une certaine manière, à l’apogée de l’Union soviétique. Même si, en 1972, le régime brejnevien amorçait déjà son déclin. Mais à l’époque, rares étaient ceux qui en avaient conscience. Marchais se fait tout de suite le défenseur de l’URSS et de ses lignes politiques successives. On se souvient, en 1974, de sa sortie sur le "bilan globalement positif", ce qui, à la lumière de l’histoire du régime soviétique, ne laisse pas d’étonner. Pour rester aimable.
Mais est-ce que Georges Marchais n’avait pas mis de l’eau dans son vin ?
Si. En 1976, le PCF a renoncé à la "dictature du prolétariat" et s’est démarqué de Moscou. Marchais joue un rôle important, à cet égard, en camouflant un fond souvent douteux par une forme éclatante et amusante. Son personnage hostile aux médias est parfaitement télégénique, personne n’a oublié sa célèbre apostrophe "taisez-vous, Elkabbach !", entre autres. Précisons tout de même que cette formule n’a jamais été prononcée par lui ; c’est en fait une invention de l’imitateur Pierre Douglas, qui s’était fait une spécialité de l’imitation de Georges Marchais.
On retrouve Franck Ferrand à 14 heures sur Europe 1.
Pour une émission sur les villes et villages de France, en compagnie de François Baroin.