Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 22 juin 2017, mais en quel 22 juin partons-nous ?
Le 22 juin 1636, au Japon. Ce jour-là, le Japon se replie sur lui-même : un édit interdit aux Japonais de quitter leurs îles ou de construire des bateaux. Cette mesure n’est que l’aboutissement d’un long processus. A la fin du XVIe siècle, les Occidentaux découvrent le Japon. Un navire portugais y accoste par hasard. Les Portugais découvrent les richesses des îles japonaises, et mettent en place un commerce.
Ensuite, on envoie des missionnaires ?
C’est ce qui se passe ! Des jésuites débarquent au Japon, en 1549. Trente ans plus tard, on compte des milliers de convertis. Parallèlement, on assiste à la fin du Japon féodal, caractérisé par des guerres incessantes entre seigneurs. Tout doucement le Japon s’unifie. Et pour l’instant, la cohabitation avec les catholiques se passent plutôt bien. Les relations vont se tendre avec l’arrivée de prêtres franciscains et dominicains, moins respectueux des coutumes locales que ne l’étaient les jésuites. La nouvelle religion est accusée d’être un obstacle à l’unité japonaise et le chef de l’époque, Toyotomi Hideyoshi, craignant, à terme, une colonisation occidentale, décide de réagir : c’est à ce moment-là que les chrétiens sont persécutés. En 1597, 26 d’entre eux sont crucifiés.
Après quoi, ce sont les Japonais qui sont sommés de rester chez eux ?
Oui, ce 22 juin 1636 un décret interdit aux négociants japonais de quitter le pays, il est aussi défendu aux nobles et aux samouraïs d’acheter quoi que ce soit aux Occidentaux. Le Japon restera fermé, bouclé, jusqu’au XIXe siècle et à l’ère Meiji.