Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 20 juin 2017, mais en quel 20 juin partons-nous ?
Le 20 juin de l’an 451, jour de la défaite d’Attila et de ses Huns aux Champs catalauniques. Cela fait partie des grandes dates que l’on apprenait autrefois, à l’école.
On est donc à l’époque des grandes invasions ?
Oui. Le milieu du Ve siècle. Les Huns venaient d’Asie centrale ; leur horde se répandait sur les contrées de l’Ouest en y semant la terreur. Il faut dire qu’entre les cavaliers armés, les fantassins, les suivants, les femmes et les enfants sur des chariots, ils étaient quelque 700.000 âmes. Comme un nuage de sauterelles qui s’abattait sans pitié sur les villes convoitées, et n’en laissaient pas grand-chose de vivant.
À leur tête donc, le terrible chef Attila, celui que les chroniqueurs qualifieront de "Fléau de Dieu", celui dont l’herbe ne repousse pas derrière lui, et qui conduit les siens à l’assaut des riches cités de Trèves, Mayence, Colmar ou Metz. Ces Huns qui pillent, brûlent, violent, sèment la terreur jusqu’à Paris dont sainte Geneviève convainc les habitants de ne pas fuir. Elle aura raison, puisque la horde épargne la ville en mettant subitement cap au sud.
C’est ici qu’intervient cette bataille ?
Pas longtemps après ! Le général romain Flavius Aetius a reçu mission d’endiguer les envahisseurs avant qu’ils ne déferlent sur la péninsule. Allié pour l’occasion aux Wisigoths, il va chercher les Huns en repli sur Châlons-sur-Marne, et les affronte dans les plaines toutes proches, fief des Catalauni (d’où le nom de Champs catalauniques). Aidées par des Francs et des Burgondes, les gigantesques légions d’Aetius ont raison d’Attila et de ses cavaliers. Avec beaucoup d’intelligence et contre l’avis de ses alliés, le général romain choisit de ménager Attila. Il lui offre même une porte de sortie, pour ne pas dire de fuite, jusqu’à la prochaine vague d’invasion.