Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 24 février 2017, mais en quel 24 février partons-nous ?
Le 24 février 1525, jour de la défaite de Pavie. Tout le monde connait la date de 1515 et la victoire de Marignan, mais étrangement, cette bataille de Pavie est moins populaire.
Parce que c’est une défaite ?
Et parce que cette campagne a été menée en dépit du bon sens ! L’armée du roi de France devait fondre sur Milan ; mais il lui faut d’abord prendre la place forte de Pavie. 7.000 hommes la défendent et ce sont 30.000 Français qui approchent de ses murs. Les troupes de François Ier tentent un premier assaut, c’est un échec total. On amorce donc les travaux de siège. Tout cela traine un peu et François Ier fait les 100 pas en attendant. Lassé de patienter, il envoie plusieurs milliers d’hommes prêter main-forte au duc d’Albany pour attaquer Naples.
Donc l’armée française à Pavie est amoindrie ?
Exactement. Sauf que dans la nuit du 23 au 24 février, les Impériaux attaquent. La bataille commence. Bientôt, la batterie des canons français tire sur les troupes ennemies qui se trouvent en difficulté. Au lieu d’en profiter, François Ier lance alors sa cavalerie contre les assaillants, erreur fatale car non seulement les chevaux se coupent de l’infanterie, mais en venant se placer entre l’ennemie et l’artillerie française, ils rendent celle-ci inopérante : les canons ne peuvent plus tirer sans craindre de toucher des Français.
Il règne une certaine confusion dans cette bataille ?
La vérité, c’est que la défaite tourne au désastre et même au massacre. François lui-même tombe de cheval. Au sol, il dégaine son épée, mais très vite, il doit se rendre. Et chose inouïe et inconcevable : le roi de France est fait prisonnier ! Comme il l’écrira à sa mère : tout est perdu, "fors l’honneur et la vie qui est sauve". François ne sera libéré qu’un an plus tard et au prix fort !