Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 25 avril 2017, mais en quel 25 avril partons-nous ?
Le 25 avril 1973, le jour de l’inauguration du périphérique parisien ou plus précisément, de son dernier tronçon. Il relie la porte Dauphine à la porte d’Asnières et boucle les 35 premiers kms de cette ceinture parisienne. Pierre Messmer, le Premier ministre de l’époque, a fait le déplacement. Il faut dire que c’est tout de même l’axe routier le plus fréquenté de France. Et d’Europe !
1973, c’est l’inauguration ; mais quand les travaux ont-ils commencé ?
17 ans plus tôt, en 1956. D’ailleurs, les projets avaient commencé dès les années 20, puis repris dans les années 40. Il s’agissait, à l’époque, de soulager les boulevards des Maréchaux qui, déjà, commençaient à saturer. Le plan était tout tracé : le périphérique suit la ligne des anciennes fortifications de Paris, les "Fortifs" du temps de Louis-Philippe. Elles ne sont plus alors qu’une succession de terrains vagues : "la zone". Les plus pauvres y ont élu domicile. On les appelle d’ailleurs les "zoniers". Depuis la guerre, on a bâti là quelques HLM. Donc le boulevard périphérique se construira, tronçon par tronçon, à partir de 1956.
Il y a eu des critiques ?
Oh oui, on est en France et à Paris ! Les premiers à se plaindre ont été les riverains ! On peut les comprendre : le nouvel axe, très fréquenté, va occasionner un trafic d’enfer, donc beaucoup de bruit et de la pollution. Mais comme disait Pompidou : "Les Français aiment la bagnole, que voulez-vous que j’y fasse ?". Aujourd’hui, en 2016, 270.000 voitures empruntent le "périph" chaque jour ! Il existe d’autres voies autour de Paris. Comme la petite ceinture, une ancienne ligne de chemin de fer, aujourd’hui abandonnée.