Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous retrouvons Franck Ferrand, pour notre rendez-vous "Un jour dans l’histoire". Bonjour, Franck. Nous sommes aujourd’hui le 4 avril ; est-ce que cela vous dit quelque-chose ?
Cela me rappelle le 4 avril 1949, Samuel, le jour de la fondation de l’OTAN, l’"Organisation du Traité de l’Atlantique Nord". Sur le papier, c’est une alliance politico-militaire des pays occidentaux ; dans les faits, un regroupement stratégique autour des Etats-Unis. Les premiers pays signataires étaient – outre les Etats-Unis, donc – la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, le Canada, le Danemark, l’Italie, l’Islande, la Norvège et le Portugal.
On imagine que la date de création est tout sauf fortuite ?
En effet : en pleine guerre froide, moins de quatre ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’assurer la stabilité de la partie occidentale du continent européen, sous l’aile de Washington. L’année précédente ont eu lieu le coup de Prague et le blocus de Berlin – autrement dit, le bloc communiste, à l’Est, est devenu agressif. L’OTAN est dès lors orientée contre l’URSS. D’ailleurs, en 1955, les Soviétiques créent de leur côté un équivalent : le pacte de Varsovie.
Mais De Gaulle a retiré la France de l’Organisation, non ?
Un peu plus tard, oui, en 66. Le Général de Gaulle voulait une France indépendante, non-alignée. Il entendait profiter du statut de la France, puissance atomique, sans pour autant remettre en cause l’alliance occidentale. La France a donc quitté le commandement intégré, mais pas l’OTAN elle-même ! Alors, me direz-vous, pourquoi, en 2009, le président Sarkozy est-il revenu sur cette position, et a-t-il fait rentrer la France dans ce commandement intégré ? J’aurais du mal à vous le dire – bornons-nous à constater que dans la présente campagne, plusieurs candidats sont pour que la France en sorte à nouveau.
Franck, on vous retrouve, tout à l’heure à 14 heures, pour 90 minutes "au cœur de l’histoire" !