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Chaque matin, Nicolas Beytout analyse l'actualité politique et nous livre son opinion. Ce mercredi, il s'intéresse aux candidats potentiels à l'élection présidentielle de 2022. Qu'ils soient officiellement déclarés ou non, la liste semble déjà être longue.

Nous sommes à environ 500 jours de la prochaine élection présidentielle. Et selon Nicolas Beytout, le match est lancé…

Celui des prétendants, à gauche comme à droite.

On commence par la gauche. 

C’est là qu’ils sont le plus nombreux à se dévoiler en ce moment. Il y a bien sûr Jean-Luc Mélenchon qui a déjà officiellement lancé il y a deux mois sa troisième tentative de conquérir l’Élysée. Il y a aussi Yannick Jadot, qui rêve de représenter les écologistes comme candidat à la magistrature suprême et qui fera tout cette fois pour ne pas se désister en faveur de la ou du candidat socialiste avant même d’avoir combattu.

C’est du côté du Parti socialiste que ça frémit le plus. Anne Hidalgo ne cache plus ses intentions en la matière. Elle qui bottait prudemment en touche juste après sa victoire aux municipales franchit désormais, méthodiquement, un cran à chacune de ses interviews, installant tranquillement l’évidence de son ambition. Elle met son dispositif en ordre, ses amis en ligne et ses "Idées en commun" (c’est le nom de l’association qui devrait porter sa démarche). C’est sûr, sa candidature avance plus vite qu’une voiture dans les embouteillages parisiens. Il y a d’ailleurs un signe qui ne trompe pas, c’est la fréquence des attaques qu’elle subit désormais de la part de plusieurs ministres d’Emmanuel Macron. On a bien conscience, dans la majorité, du danger potentiel que représente la maire de Paris.

Ils sont nombreux à gauche à penser à l’Élysée. Il y en a donc d’autres.

Si on met de côté les "usual suspects" de l’extrême-gauche, ainsi que le Parti communiste qui se tâte sur le thème "Mélenchon ou pas Mélenchon ?", il reste un prétendant sérieux à la compétition, c’est Arnaud Montebourg. Il a échoué deux fois à une primaire de gauche, cette fois s’il y va, ce sera en direct et sous ses propres couleurs. Ses amis viennent cette semaine de créer une structure pour recevoir les financements. Il se donne quelques semaines pour tester la réalité de ses chances, sur un axe souverainiste de gauche. Vous le voyez, le dispositif à gauche se met en place.

Et à droite ?

Là aussi c’est en train d’évoluer. Les Républicains ont décidé qu’il n’y aurait de procédure de départage, de primaire entre candidats de droite, que si personne ne s’imposait naturellement d’ici à l’été. Xavier Bertrand a lancé la phase qui doit le rendre incontournable dans les six mois. Il multiplie les interventions médiatiques, durcit le ton contre Emmanuel Macron et son gouvernement, et tente de renouer avec Les Républicains, ce parti qu’il avait quitté il y a trois ans. Son défi dans la course à l’Élysée est de se créer un large espace politique entre En Marche ! et le Rassemblement national. Parce que Marine Le Pen sera pour la troisième fois candidate à la présidentielle. Là, aucun mystère et pas besoin pour elle de s’agiter pour le faire savoir.