En plus de traverser une grave crise sanitaire, la France doit gérer la grave crise économique qui s'en vient à cause du confinement. De nombreuses entreprises se retrouvent en danger et l'Etat doit voler à leurs secours, à commencer par celles qui font la renommée du pays dans le monde.
La crise économique provoquée par le virus sera pire que celle de 1929, selon Bercy. Et l’Etat s’apprête à devoir sauver les fleurons de notre industrie.
Un seul chiffre suffit pour situer l’ampleur des dégâts : l’industrie automobile a perdu en quinze jours près de 90% de son chiffre d’affaires. Presque toutes lignes de production, chez les constructeurs et chez leurs sous-traitants, sont à l’arrêt. Près de 200.000 emplois sont directement concernés dans cette industrie. Il est évident que dans ces conditions, aucune entreprise ne peut tenir très longtemps. Et l’on observe ce genre de situation dans beaucoup d’autres secteurs. C’est donc un gigantesque plan de sauvetage de notre patrimoine industriel qui va devoir être mis en œuvre.
Une liste d’entreprises qui devront être soutenue est même déjà prête.
Oui, à la demande du président de la République. Pas question de voir des filières industrielles françaises qui ont été constituées au fil de plusieurs décennies disparaître d’un coup. On connaît les secteurs les plus immédiatement touchés : l’aérien avec Air France-KLM, le tourisme avec Accor, l’automobile bien sûr. Mais de très nombreuses entreprises de taille intermédiaires sont également menacées. Les Allemands ont prévu une enveloppe de 100 milliards d’euros pour sauver leurs fleurons et les nationaliser si besoin. La France est prête à faire de même en dernier ressort mais surtout à intervenir sous la forme de prêts et de garanties d’Etat. Enfin l’Etat travaille déjà à la suite : un grand plan de relance car une fois passé le gros du cyclone, il va falloir remettre ce patrimoine industriel debout. Après le confinement, la convalescence sera très longue.