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L'épidémie de coronavirus provoque la paralysie d'une grande partie de l'économie française, ce qui inquiète Emmanuel Macron et son gouvernement, qui haranguent les représentants des branches professionnelles à poursuivre leurs activités. Car tous les indicateurs montrent un risque d'effondrement général de l'économie du pays.

La France risque-t-elle la paralysie économique ? C’est la grande crainte au sommet de l’Etat et dans les branches professionnelles. 

Des signaux très inquiétants remontent d’un peu partout. Un indicateur ne trompe pas : la consommation d’électricité a chuté de 15% depuis le début du confinement. De même, l’intérim s’est écroulé : 500.000 emplois ont carrément disparu au mois de mars. Faute de bras, de plus en plus d’entreprises tournent au ralenti et craignent même la paralysie. Il y a un risque réel d’effondrement général de l’économie. C’est la raison pour laquelle l’Elysée a réuni hier les représentants des grandes branches professionnelles, de l’agro-alimentaire aux banques en passant par la distribution. Objectif : assurer la continuité de l’activité alors que beaucoup de salariés préfèrent rester chez eux par crainte de se faire contaminer. 

Mais c’est pourtant ce que le gouvernement leur a demandé de faire.

Oui c’est vrai même si on a le droit de sortir pour aller sur son lieu de travail si l’activité l’exige. Mais comme l’Etat indemnise le chômage partiel à hauteur de 70% du salaire brut (84% du net), beaucoup d’entreprises, en réalité, préfèrent mettre le plus de monde possible à ce régime pour faire des économies. Au sommet de l’Etat, on estime que certains secteurs ont surréagi en arrêtant des activités qui auraient pu continuer. La ministre du Travail Muriel Pénicaud a provoqué la colère de la fédération du bâtiment en accusant ces entreprises de "manque de civisme". Ce qui manque surtout, ce sont les masques de protection qui rassureraient ceux qui doivent absolument sortir de chez eux pour aller travailler. En attendant, le risque de paralysie économique est bien réel et très préoccupant.