Après le krach du pétrole, c'est maintenant la crainte d’une contagion sur l’ensemble des marchés financiers. La planète de la finance est déréglée et inquiète.
La chute des prix du pétrole a provoqué une onde de choc sur l’ensemble des marchés financiers, avec un nouveau plongeon du CAC 40 et de Wall Street…
Quand le prix d’un baril de pétrole devient négatif, quand les taux d’intérêt eux-mêmes sont négatifs, non seulement c’est aberrant mais ce sont les symptômes d’un mal profond. Et d’abord d’un mal que l’on ne sait pas bien diagnostiquer. Au-delà de facteurs techniques, pourquoi le pétrole s’effondre ? Parce qu’on ne sait pas dire si ce qui nous attend dans les mois qui viennent, c’est une récession violente mais assez courte, ou une très profonde dépression dont on va mettre des années à se relever. Où va l’économie du monde ? L’incertitude est totale et nous n’avons jamais connu cela. D’où des mouvements erratiques sur les marchés financiers qui sont comme un navigateur sans boussole…
Est-ce que l’on peut espérer une accalmie ?
Le choc du virus sur l’économie est trop violent, il va laisser des traces très profondes. La première, c’est une envolée phénoménale des dettes publiques. Aujourd’hui -et c’est la raison des taux d’intérêt négatifs- les banques centrales facilitent le financement de tous ces plans de sauvetage économique. Mais on va vite se rendre compte que nous ne sommes pas égaux devant la dette : certains Etats pourront rembourser, d’autres seront en difficulté. Il y a là, en germe, une crise financière majeure. Enfin cette crise va faire des dégâts dans ce que l’on appelle l’économie réelle : des faillites, du chômage et surtout une redistribution des cartes car certains pays se relèveront plus vite. Le paysage économique mondial va profondément changer. Et pour les marchés financiers, cela veut dire beaucoup de turbulences.