Alors qu'avec la crise du coronavirus et le confinement de nombreux pas, le secteur aéronautique a été mis à l’arrêt depuis début mars, le gouvernement veut lui venir en aide. Selon "Les Echos", un plan de plusieurs milliards d'euros va être annoncé mardi, dans le but d'éviter les faillites en cascade et un crash social.
C’est la mobilisation générale pour éviter l’effondrement de la filière aéronautique : le gouvernement va mettre le paquet.
Oui, un plan à plus de 10 milliards d’euros doit être annoncé mardi. L’aéronautique est une filière industrielle majeure en France avec des centaines de sous-traitants. Or, tout cet écosystème est menacé car au sommet de la pyramide, les très gros donneurs d’ordres comme Airbus ou Safran envisagent des baisses de commandes de 30 à 40%.
Bref, il faut éviter les faillites en cascade dans toute la chaîne industrielle. Non seulement parce que le secteur emploie environ 200.000 personnes. Mais parce qu’il y aurait un risque de perte définitive de compétences, à la fois dans le civil et dans le militaire.
Dans ce plan, il n’y a donc pas seulement un volet social…
L’Etat va mettre en place un système d’activité partielle de longue durée pour garder les salariés malgré la chute des carnets de commande. Mais il va aller bien au-delà. D'abord en apportant sa garantie aux grands clients d’Airbus pour qu’ils reportent certaines commandes d’avions plutôt que de les annuler.
Ensuite, en créant un fonds d’investissement qui investira dans les PME du secteur aéronautique pour éviter que des pépites ne passent sous contrôle étranger. Enfin, il est question de flécher 1,5 milliard par an pour financer la recherche notamment dans les technologies moins polluantes pour l’aviation. La Défense pourrait également être mise à contribution en accélérant certaines commandes. Le but de ce plan est clair : sauver un patrimoine industriel que l’on a mis des décennies à construire.