Alors que l'on craignait une explosion du chômage à cause de la crise sanitaire, l'Insee a annoncé ce jeudi que le marché du travail retrouverait son niveau d'avant-crise avant la fin de l'année. Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.
C’est une bonne surprise, il n’y aura pas comme on le craignait, une explosion du chômage, c’est même le contraire, l’Insee a annoncé ce jeudi que le marché du travail aura même retrouvé son niveau d’avant-crise dès la fin de cette année.
Sur le plan économique au moins, l’épisode Covid aura été vite effacé, on a d’ailleurs du mal à le croire quand on lit les chiffres, l’INSSE a annoncé ce jeudi que le taux de chômage va finir à 8 % cette année, on est très loin des chiffres catastrophiques qu’on annonçait encore il y a quelques mois puisqu’on parlait de 10 voire de 11%, la France comptera même 320.000 emplois supplémentaires à la fin 2021, on est donc en présence d’un marché du travail très dynamique, si on ajoute à cela le rebond attendu de l’économie qui sera d’au moins 6 % cette année toujours selon l’Insee, on est face à un paysage radieux là où on attendait plutôt une morne plaine.
Pourtant, le gouvernement se garde bien de crier victoire.
Il a même décidé de laisser filer encore un peu plus la dépense publique l’an prochain, pas question de relâcher trop vite l’effort de soutien à l’économie engagé pendant le Covid, pas question de compter sur la seule reprise attendue pour sortir la France de la crise, résultat selon un document préparatoire au budget 2022 établi par Bercy la croissance de la dépense hors mesures spécifiques liées au Covid sera de un et demie %, un rythme de croisière plus élevé que prévu, résultat, le déficit restera encore élevé en 2022 avec 5,3 % du PIB. Ce que disent ces chiffres c’est qu’il n’est pas question de revenir à la rigueur dans la gestion de nos finances publiques, surtout que nous serons dans une année d’élection présidentielle.
À qui profiteront ces nouvelles dépenses ?
Eh bien les trois ministères qui s’en sortent le mieux seront la Défense, l’Intérieur et l’Education avec des crédits en forte hausse,
la Justice et la Recherche auront aussi un coup de pouce, et ce qu’il faut noter c’est que comme tous ses prédécesseurs, Emmanuel Macron aura manqué à sa promesse de diminuer le nombre de fonctionnaires, il avait annoncé une baisse de 120.000 postes au cours de sa campagne présidentielle, finalement les effectifs seront stables, il n’est décidément pas facile de faire maigrir l’État dans notre pays.
Daniel Fortin remplace Nicolas Barré ce vendredi 2 juillet 2021.