1:34
  • Copié

Les constructeurs automobiles Nissan et Renault ont prévu de remettre les choses à plat pour améliorer leur relation, une nouvelle qui ne devrait pas arranger les affaires de Carlos Ghosn.

Renault et Nissan auraient dû fêter les 20 ans de leur alliance cette année. Ce mardi, ils ont décidé de tout remettre à plat.

C’est tout l’édifice mis en place par Carlos Ghosn qui est en train d’être revu de fond en comble, pour ne pas dire d’être balayé. Depuis 1999, les deux constructeurs sont liés par un accord secret, qu’on appelle le "Rama" et qui fixe les règles et les équilibres de pouvoir entre les deux. Pour repartir sur des bases nouvelles après des mois de crise et de tensions, il est donc question aujourd’hui d’abandonner ce fameux accord, ce qui constituerait une révolution dans les relations entre les deux constructeurs. Et surtout de rééquilibrer les pouvoirs entre Renault et Nissan.

Ce que les Japonais réclament depuis des mois ?

Leur but, c’est que Renault réduise sa participation dans Nissan, qui est de 43% du capital. Que Renault descende à 20 ou 25%. Dans le clan Ghosn, certains estiment que toute l’affaire, depuis le début, a été montée en épingle dans ce seul but. En attendant, les Japonais ont un levier : ils disent d’accord pour continuer à coopérer sur de nouveaux projets industriels, d’accord même, pourquoi pas, pour travailler à une alliance avec Fiat Chrysler -car ce projet n’est pas mort. En gros, d’accord pour que l’alliance se poursuive. Mais à une condition : que l’équilibre de pouvoir entre Renault et Nissan soit revu en leur faveur. La négociation n’est pas terminée.