Après de nombreuses difficultés en 2013, PSA Peugeot Citroën est désormais un des constructeurs automobiles les plus rentables du monde. La réduction des coûts imposée par Carlos Tavares et la montée en gamme ont permis à PSA de fusionner avec Fiat Chrysler l'an prochain et de former l’un des premiers groupes automobiles du monde.
Des bénéfices record dans l’automobile et un secteur en pleine révolution, c’est l’histoire de PSA.
En 2013, PSA Peugeot Citroën était un constructeur malade, il fermait l’usine d’Aulnay et était au bord de la faillite. L’État et le groupe chinois Dongfeng avaient alors volé à son secours. Aujourd’hui, c’est un des constructeurs automobiles les plus rentables du monde. Avec une marge de 8,5%, digne des fabricants de voitures de luxe allemands, et un bénéfice net de 3,2 milliards. PSA a même profité de sa santé retrouvée pour racheter Opel et Vauxhall, les marques allemandes et britanniques. Ce qui lui donne une surface suffisante pour fusionner avec Fiat Chrysler et former l’un des premiers groupes automobiles du monde.
Comment un tel retournement de situation a-t-il été possible aussi vite ?
Le patron de PSA Carlos Tavares, qui a pris les commandes en 2014, a réduit les coûts. C’est une leçon pour tous ceux qui s’opposent à toute forme de restructuration. Au contraire, c’est salutaire et ça paie. Ça explique la moitié du redressement de la rentabilité, selon Carlos Tavares lui-même. Avant, PSA devait vendre 2,6 millions de voitures pour atteindre son point mort. Aujourd’hui, il doit en vendre 1,8 millions pour gagner de l’argent et il en vend le double. L’autre explication du redressement, c’est la montée en gamme. Les gens sont prêts à payer plus pour une Peugeot ou une Citroën parce que les modèles sont plus attrayants, plus haut de gamme et génèrent plus de profit. Le grand défi qui attend Carlos Tavares va être d’appliquer ces recettes chez Fiat Chrysler. La fusion doit intervenir d’ici un an. Ce sera un énorme chantier.