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Lors de son allocution de ce dimanche, Emmanuel Macron a martelé qu'il fallait "reconstruire l'économie". La relance économique est désormais la priorité du président qui souhaite que la France soit moins dépendante tout en assurant que cela passera forcément par l'Europe.

C’est la "première priorité" longuement énoncée ce dimanche par Emmanuel Macron : "reconstruire l’économie".

Le président a martelé le message: il faut "accélérer la reprise", a-t-il dit, "rouvrir le pays", "faire pleinement repartir l’économie". Mais le gros chantiers des mois à venir va en effet bien au-delà: il s’agit de "reconstruire l’économie" car des pans entiers ont été abîmés par la crise et le pire est à venir, d’ailleurs le président ne l’a pas caché, il y aura des plans de licenciements, même si l’État va évidemment chercher à les limiter en discutant avec les partenaires sociaux. Mais les pertes d’emplois sont inévitables avec une croissance qui va chuter de 11% cette année et une économie mondiale qui a été mise à l’arrêt.

Mais "reconstruire" est un terme fort. Que faut-il reconstruire ?

Il y a derrière ce terme une ambition, qui peut paraître un peu incantatoire, c’est de construire une économie plus souveraine, moins dépendante de la Chine ou des États-Unis sur les technologies clés (le numérique) ou des produits essentiels -les médicaments, produits à 80% en Asie. La crise du Covid a été de ce point de vue un révélateur. Cette reconstruction passe forcément par l’Europe, le président l’a dit. En saluant le fait que l’Europe avait été à la hauteur de l’Histoire en mobilisant des sommes considérables pour financer ces ambitions. Point important: cette reconstruction devra se faire sans augmenter les impôts -d’où là encore l’appui de l’Europe pour financer la relance. La France veut être plus indépendante, mais la vérité est que sans l’Europe, ce but est impossible à atteindre sur le plan économique.