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Les entreprises s'inquiètent des nouvelles règles sanitaires, qui pourraient ralentir la reprise économique. Le patronat avertit que si elle s'étire, des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires pour rejoindre le marché de l'emploi. 

Il faudra deux ans pour que l’économie française retrouve son niveau d’avant la crise du Covid. A condition, avertit le patronat, que le travail reprenne rapidement.

Oui, et ce qui inquiète les entreprises, ce sont notamment les nouvelles règles sanitaires. Car la bureaucratie française étant ce qu’elle est, nous nous retrouvons aujourd’hui, selon le président du Medef Geoffroy Roux de Bezieux, avec "des textes trois ou quatre fois plus touffus" que dans les autres pays. Pas moins de 60 protocoles sanitaires ont été mis en place. Ce sont des mines de contentieux.

De même, les nouvelles règles de quatre mètres carrés par personne sont un cauchemar : personne ne sait comment elles pourront être respectées. Dans les entreprises et d’ailleurs au-delà : les présidents d’université, par exemple, ne savent pas comment ils feront pour accueillir tout le monde à la rentrée. 

Le risque, c’est que le retour à la normale s’éternise. 

Ce que demande le patronat, c’est qu’il y ait une injonction aussi claire pour reprendre le travail qu’il y en avait eu une très claire début mars pour rester chez soi. L’enjeu, c’est la fameuse reprise en V : cette année, la croissance plonge, -10 ou -11%. L’an prochain, elle devrait remonter : +6,9% selon la Banque de France.

On va remonter moins vite qu’on a plongé. Mais moins la remonté sera rapide, moins nous serons capables d’effacer les conséquences sociales de ce choc économique inouï. Si, au lieu d’une reprise en V, nous avons une reprise qui s’étire, cela se traduira par des centaines de milliers de chômeurs en plus.