La gauche puérile, fustigée par Manuel Valls, ne croit pas vraiment à la présidentielle. Ils sont juste animés par la haine qu'ils éprouvent pour François Hollande.
La politique c’est la gauche puérile que Manuel Valls a fustigé au Grand-Rendez Vous Europe 1 ce week-end. Sont visés : Arnaud Montebourg, Cécile Duflot, les frondeurs, Hamon et les autres. Ces candidats qui tous rêvent de présidentielle
Ils en rêvent oui mais ils n’y croient pas. Au fond la présidentielle ce n’est pas leur sujet, ce n’est pas leur but. Pas plus que de recomposer la gauche que l’on dit divisée, malmenée par le virage social-libéral du quinquennat. Non, tout cela n’est pas le moteur de ces ambitions. Leur seul carburant, leur programme commun à tous ces égotiques c’est de dégommer François Hollande, de l’empêcher à tous prix d’être candidat et de le tuer politiquement. Leur moteur c’est la haine.
La haine, c’est un sentiment très féroce. Comment peut-on en arriver là dans une famille politique ?
Dans une famille, il y a des secrets et des petites trahisons qui au fil du temps vous consume de l’intérieur.
Arnaud Montebourg est l’exemple le plus emblématique. En février 2001, le jeune député veut traduire Jacques Chirac devant la haute Cour de justice de la République dans l’affaire des HLM de la ville de Paris. Il demande l’appui du premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, qui le prend de haut : "je ne mène pas des combats que je ne peux pas gagner". Montebourg échouera, c’est le fait générateur. Depuis la haine grandit et se nourrit à chaque épisode.
Jean-Luc Mélenchon, lui, a en travers de la gorge le congrès de Brest 1997, lorsque François Hollande lui promet un score de perdant honorable, avant de l’humilier avec un petit 8,8% des voix.
Cécile Duflot elle, n’a pas digéré notamment que le président laisse entendre que la ministre était sous l’influence de son compagnon très militant au moment de la polémique sur l’accueil des Roms.
Tous ont un compte à régler avec François Hollande, la question de savoir si la gauche risque d’être éliminée dès le premier tour de la présidentielle mais c’est le cadet de leur souci.
D’où l’appel de Christiane Taubira dans Libération qui appelle les maisons de la gauche à s’unir au risque de disparaître et pour longtemps.