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SAISON 2016 - 2017

Alors qu'il été désigné légitimement par la primaire, Benoît Hamon se retrouve distancé dans les sondages et lâché par ceux qui auraient dû le soutenir à commencer par Manuel Valls.

La politique c’est le énième coup de poignard planté dans le dos de Benoît Hamon par Manuel Valls.La question: doit-il renoncer à être candidat ? La question se pose.

Benoît Hamon lui-même se pose la question. Lui qui ne croit pas en l’homme providentiel, s’il est lucide il doit forcément s’interroger. Distancé dans les sondages par Jean-Luc Mélenchon qu’il a appelé au secours en vain, le candidat du PS voit le cauchemar arriver : passer sous les 10% et se battre pour ne pas finir 6e derrière Nicolas Dupont Aignan au soir du premier tour. Benoît Hamon est en train d’étouffer, pris en étau : par Emmanuel Macron d’un côté qui attire à lui la cohorte des sociaux-démocrates du PS et de l’autre par Jean-Luc Mélenchon l’insoumis le candidat de la gauche contestataire. Face à ce tableau effrayant, les élus du PS qui sont encore fidèles se posent eux-aussi la question du retrait de leur candidat : faut-il mourir avec Benoît Hamon allant avec lui dans le mur au 1er tour ou jouer la gagne en rejoignant Emmanuel Macron dès maintenant. Au nom du vote utile bien sûr mais plus prosaïquement pour sauver des mandats de députés.

En même temps, Benoît Hamon est légitime, il a été désigné par la primaire, c’est Manuel Valls qui n’a pas respecté son engagement de soutenir le vainqueur.

Vous avez raison, Manuel Valls n’a pas respecté son engagement. Pauvre Benoît Hamon ! les règles ne sont pas respectées, la loyauté est piétinée. Mais Benoît Hamon lui a-t-il respecté le verdict de la primaire de 2011 ? A-T-il été loyal envers François Hollande que les Français ont élu au suffrage universel ? Benoit Hamon, Arnaud Montebourg et Martine Aubry. Tous trois s’indignent aujourd’hui de la trahison de Manuel Valls et en appellent au respect des règles après avoir avec la droite encouragé des motions de censure à l’encontre de son gouvernement ? Les électeurs de gauche trancheront. Mais on peut déjà parier qu’il y aura un mort : le Parti socialiste, celui d’Epinay incarné par François Hollande qui après 40 ans d’hégémonie à gauche est en passe d’être vendu à la découpe.