À seulement quelques semaines du premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen se prépare un à duel contre Emmabnuel Macron.
L’édito politique consacré à Marine le Pen, invitée de la matinale spéciale présidentielle d’Europe 1 la candidate du Front National qui se projette déjà sur le second tour et installe son match contre Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron surnommé le "Jean-Claude Van Damme de la politique !" par Marine le Pen, c’était hier à Lille en meeting. On souhaite à Marine le Pen de ne jamais croiser Jean-Claude Van Damme au passage au risque de goûter à la planchette japonaise.
Alors oui C’est clair Marin le Pen se prépare au duel. On l’a vu lors du débat entre les candidats Marine le Pen a concentré ses attaques sur Emmanuel Macron et elle l’étrille à chacun de ses meetings. L’axe d’attaque ? La candidate du peuple contre le candidat mondialiste. La nationaliste contre l’Européen. Et le vent lui est favorable: Donald Trump, le Brexit, la poussée des populistes en Autriche, aux Pays Bas, en Allemagne. Une vague qui va de Washington à Moscou où elle est allée se faire adouber Vladimir Poutine… Sur le plan intérieur la démonstration a l’avantage de la simplicité : le chômage, les plans sociaux, le pouvoir d’achat, tout est la faute de l’Europe, de la mondialisation et bien sûr de l’immigration. On sort de l’Europe, on rétablit les frontières et hop, tout est réglé.
On en revient à la sortie de l’euro qui reste la pierre angulaire de son projet, mais c’est aussi ce qui fait peur à une partie des Français, notamment les personnes âgées.
C’est la faiblesse de Marine le Pen, la crédibilité économique. C’était déjà son talon d’Achille en 2012, elle avait tenté de convaincre au cours d’une grande conférence de presse acrobatique. En 2017, stratégie inverse : pas de chiffrage précis. À la place Marine le Pen reprend la bonne vieille recette du on rase gratis : baisse d’impôt sur le revenu, prime de pouvoir d’achat pour les petits salaires et petites retraites, revalorisation des prestations sociales, recrutements dans la police, gendarmerie, hôpitaux ou encore retour de la retraite à 60 ans. Comment tout cela est financé ? La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale et la suppression de l’aide médicale d’état. Un peu court et surtout très flou mais le sparadrap qui colle à Marine le Pen, le repoussoir pour les Français, notamment pour les plus âgés qui votent beaucoup c’est la sortie de l’euro et l’affaiblissement de la monnaie qui en découlerait. 72% des Français y sont opposés selon l’IFOP, c’est 10 points de plus qu’en 2010.
