À seulement quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, Antonin André nous livre son édito politique.
L’édito politique c’est l’enjeu de la présidentielle pour nous Français, mais aussi pour nos partenaires européens et plus surprenant outre- atlantique une partie de l’opinion américaine prend parti et fait campagne.
John Oliver, l’animateur star de la chaîne américaine HBO nous adresse une vidéo à nous Français, vidéo vue plus de quatre millions de fois sur YouTube, son message "Don’t Fuck up". Pour traduire poliment, "Ne vous trompez pas". Ne vous trompez pas comme nous l’avons fait avec Donald Trump, ne prenez pas le risque de porter au pouvoir un anti-européen, populiste, protectionniste. Et John Oliver n’est pas le seul à s’intéresser à Nous, le New-York Times a consacré plusieurs éditos aux enjeux de la présidentielle française, le Wall-Street journal, le Financial times, la revue Foreign Policy tous les grands journaux américains ont qualifié cette présidentielle française "plus folle encore que celle qu’a connu l’Amérique", "la plus extraordinaire de la 5e république", Holywood aussi ! Des acteurs Américains à l’image de Dany Glover s’impliquent directement en l’occurrence pour soutenir Jean-Luc Mélenchon, c’est du jamais vu. Jamais dans l’histoire récente l’Amérique ne s’était autant intéressée à une présidentielle française.
On comprend que c’est une certaine Américaine qui s’inquiète Antonin, en l’occurrence celle qui s’est battu contre l’élection de Donald Trump. Mais pourquoi l’élection française aurait-elle aujourd’hui plus d’impact que l’élection américaine ?
Après le Brexit, après l’élection de Trump, l’élection d’un candidat qui précipiterait la fin de l’Union européenne , sa dislocation, consacrerait la fin d’un Monde. On ne parle pas seulement de l’inquiétude lié à l’effondrement de l’euro et à la chute des marchés qui inquiète le monde de la finance, non l’inquiétude porte sur la fin de l’ordre du monde hérité de 1945 : la fin de l’Otan, le retour des nationalismes en Europe, la résurgence des frontières et surtout mécaniquement la domination Russe sur l’ensemble du vieux continent. Un scénario cauchemardesque redouté par cette Amérique des démocrates et des Républicains modérés qui regarde la présidentielle française comme l’élection la plus cruciale qui soit pour l’Amérique et donc pour le monde entier.