La clef du succès de Jean-Luc Mélenchon c’est d’abord sa force sur les réseaux sociaux et sur Internet.
La politique Antonin André, on parle de la dynamique Mélenchon dans la campagne présidentielle, plusieurs sondages le positionnent en prétendant au second tour et donc à l’Elysée. Pour vous ce n’est pas une surprise au regard de la façon dont il fait campagne.
Jean-Luc Mélenchon ringardise tous ses concurrents. Il a dynamité les vieux canons de la campagne électorale. Même Emmanuel Macron et ses marcheurs qui recyclent la démocratie participative de Ségolène Royal version 2007, même Macron a pris un coup de vieux.
La clef du succès de Jean-Luc Mélenchon c’est d’abord sa force sur les réseaux sociaux et sur internet : sa chaîne YouTube qui bat des records d’audience et qui pour le coup lui offre un temps de parole libre et illimité. Pour en avoir fait l’expérience ses militants sur les réseaux sont les plus nombreux et les plus actifs. Pour vous donner une idée, lorsqu’il est venu à Europe 1, comme tous les autres candidats il est passé dans la social room : une interview de 5 minutes diffusé sur Facebook, son audience : un million de vue, quand les autres candidats plafonnaient à 50/70.000 vues, un million de vue c’est une audience de star du showbizz. Mélenchon c’est le Tom Cruise de la toile dans cette campagne.
Il y aussi les meetings, Marseille la cannebière noire de monde sous le soleil, et les meetings hologramme: mardi prochain, il sera physiquement à Dijon et en hologramme dans 6 autres villes en même temps.
Oui Bercy c’est ringard, la porte de Versailles, c’est sinistre. Mais ce n’est pas seulement les images une campagne, c’est aussi une stratégie qui se déploie sur plusieurs mois : sur ce point Jean-Luc Mélenchon a appris de ses erreurs de 2012 : faire moins d’interviews pour ne pas s’épuiser, et surtout ne pas s’enfermer dans une image partisane, clivante.
Le candidat Mélenchon du début de la campagne s’est étoffé : il parle aujourd’hui aux déçus de la droite "aux dégoûtés de Fillon" comme il dit qui viennent par curiosité dans ses meetings. Il campe un candidat plus rassembleur, plus rassurant qui parle d’avantage de la nation que de la gauche. Même son âge 65 ans devient un atout. A l’image d’un Bernie Sanders aux Etats-Unis qui avec ses 75 ans performait auprès des jeunes. Sa campagne est d’ailleurs tellement réussie qu’elle fait presque oublier un programme délirant par certains aspects : le plus coûteux de tous 273 milliards d’euros avec au passage une explosion des impôts.