Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce mercredi, il s'intéresse à un projet qui pourrait révoltionner le secteur de l'aérien. Il s'agit de vols hypersoniques grâce à des moteurs capables d'atteindre Mach 17.
L’innovation du jour, c’est du nouveau dans l’aviation. Le Concorde avait introduit les vols supersoniques, avec un Paris-New York en moins de trois heures. On aura peut-être bientôt des vols hypersoniques. Ils pourront faire la même distance en un quart d’heure.
C’est une avancée majeure dans un secteur où les progrès se font, en général à tout petits pas. Pour vous donner une idée, le Concorde allait à Mach 2 soit deux fois la vitesse du son. Là, on parle de Mach 17, pas loin des 20.000 km/h, la vitesse d’une fusée.
C’est possible grâce à un nouveau type de propulseur. Son principe, pour schématiser, c’est de faire exploser une bombe à l’intérieur du moteur et de contrôler la détonation pour créer de la poussée. Vous imaginez bien la complexité, vu l’énergie libérée. C’est pourtant ce que vient de réussir une équipe de chercheurs de l'université de Floride.
On imagine que le moteur ne suffira pas. Il faudra aussi fabriquer les avions, créer des vols commerciaux. Or, le Concorde a été arrêté parce qu’il n’était pas rentable.
Justement, c’est tout l’intérêt de ce nouveau mode de propulsion. Le Concorde coûtait très cher parce qu’il consommait énormément de carburant. Avec cette technologie, c’est tout l’inverse. On en utilise simplement pour déclencher une explosion que l’on va ensuite contenir. Donc on consomme beaucoup moins carburant. C’est d’ailleurs pour cela que la technologie intéresse aussi le spatial. Elle permettrait de mettre des fusées sur orbite, là encore, sans avoir besoin d’énormes réservoirs de carburant.
Mais vous avez raison, le moteur ne suffit pas. C’est tout de même une belle avancée qui coche toutes les cases pour un retour économique des vols supersoniques. Si tout se passe bien, d’ici quatre à cinq ans, on pourrait éviter de passer des journées entières, assis dans un avion, quand on part en voyage.