Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Mardi, il évoque les applications pour smartphones qui remplacent certaines analyses médicales de laboratoire.
Désormais, on peut utiliser son smartphone pour dépister des maladies aussi efficacement qu'en laboratoire.
On connaît déjà les applications qui, à partir d’une simple photo de grain de beauté, peuvent dire s'il est cancérigène. Aujourd'hui, on va beaucoup plus loin. On est capable de détecter une anémie à partir de la photo de son ongle, sans même avoir besoin d'une prise de sang). On peut même de faire une analyse d’urine avec son téléphone portable. Pour cela, on utilise des languettes absorbantes spécifiques, que l’on photographie. Et à partir de la couleur, l’application pourra déceler une dizaine de maladies en quelques secondes.
Est-ce vraiment aussi efficace qu’en labo ?
Oui, selon l'Union Européenne et le gendarme des médicaments américains. Plusieurs de ces applications viennent d’être reconnues comme des outils de classe clinique, donc l’équivalent des machines de laboratoire. Cela peut changer beaucoup de choses.
On pense, par exemple, à tous ceux qui souffrent d’insuffisance rénale. Ils doivent faire un test d’urine au moins une fois par an. Mais la majorité oublie ou n’y va pas parce que c’est loin ou parce que ça les ennuie. Avec le smartphone, ils recevront une alerte et pourront faire le test chez eux.
Ce sont des applications que tout le monde peut télécharger ?
Non, ce n’est pas de l’automédication. La plupart fonctionnent en relation avec un médecin traitant qui prend le relais en cas d’alerte. C’est l’avantage d’avoir toujours son téléphone sur soi, cela encourage à faire des dépistages plus souvent. Or plus une maladie est détectée tôt, mieux on pourra la soigner.