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Ça fait rêver autant que ça fait peur. Se faire livrer une pizza ou des courses par un drone. Jusqu’ici, on parlait surtout d’expérimentations. Mais apparemment, ça y est. Les services commerciaux démarrent.
Un peu partout dans le monde : en Australie, on peut déjà commander des petits plats et se les faire hélitreuiller directement sur sa terrasse. Au Ghana, c’est du sang et des médicaments qu’on livre en urgence par les airs aux hôpitaux. Mais depuis hier, tout le monde regarde vers les États-Unis. Parce que Google vient d’obtenir le statut de transporteur aérien pour sa filiale Wing spécialisée dans la livraison par drones. C’est la première fois que ce type de licence est accordée aux États-Unis. D’autres comme Amazon, DHL, ou UPS devraient suivre. Donc on se dit que cette fois, c’est la bonne. La livraison par drone va enfin pouvoir décoller.
Vous parlez du monde entier. Mais en France qu’est-ce qu’il se passe ?
Il se trouve que la France est plutôt en pointe sur ce secteur. Savez-vous où a été lancée la première ligne commerciale régulière de livraison par drone au monde ? En France ! Elle fait 15 km et depuis 2016, elle est opérée par La Poste entre Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et Pourrières (du côté d’Aix-en-Provence dans le Var). Cela fera bientôt trois ans !
Pourquoi on en parle moins que de Google et d’Amazon ?
Parce que c’est un service réservé aux entreprises de la région. Donc ça fait moins rêver que de se faire livrer ses courses. Mais quand la Nasa ou Amazon ont cherché à mettre au point un système de trafic aérien pour les drones, c’est en France qu’ils sont venus chercher l’expertise. On le rappelle, plusieurs pionniers et leaders technologiques du marché sont Français. Je pense à Parrot ou à Delair-Tech par exemple.