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Ce mardi, Anicet Mbida nous annonce une prouesse scientifique majeure : on a réussi à faire du caoutchouc de synthèse d’aussi bonne qualité que le latex naturel. Pourquoi c’est important ?
C’est important parce que cela va faire près de 80 ans qu’on essaie désespérément de reproduire du latex naturel. On a déjà plusieurs recettes de caoutchouc synthétique. Mais aucune n’était encore arrivée à la cheville du caoutchouc naturel.
Dès qu’il y a besoin d’une forte résistance ou d’une grande élasticité (pour des pneus d’avion ou des gants de chirurgie par exemple), on n’a pas d’autre choix que d’utiliser du caoutchouc naturel.
Le problème aujourd’hui, c’est qu’il y a de moins en moins d’hévéa (l’arbre à caoutchouc). On arrive à peine à satisfaire 45% de la demande mondiale avec une baisse d’année en année.
Quel est le problème avec l’arbre à caoutchouc ?
Ils sont très capricieux. On ne peut les cultiver que sur une toute petite région autour de l’équateur. Surtout, ils sont très sensibles à une maladie, à un champignon, qui a déjà ravagé les cultures en Amérique du Sud et qui commence à s’attaquer aux plantations en Asie. Or, comme on n’a pas de remède, on pourrait rapidement connaître une pénurie.
Ce serait une catastrophe. On estime qu’il y a plus de 40.000 produits fabriqués chaque jour en caoutchouc. On a parlé des pneus, mais il y a aussi les bottes, les gommes, les élastiques. On en trouve aussi dans le ciment, les peintures, les plastiques, des produits pharmaceutiques.
Donc bravo aux chercheurs de l’institut Fraunhofer en Allemagne. On pensait qu’on n’arriverait jamais à faire du latex artificiel d’aussi bonne qualité que le naturel. Ils y sont arrivés. Ce qui permettra peut-être d’éviter une pénurie.
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