Économie d'énergie : des panneaux d’affichage bioluminescents qui produisent de la lumière naturelle

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SAISON 2022 - 2023

Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à du mobilier urbain lumineux, mais qui fonctionne sans la moindre électricité.

L’innovation du jour, c’est une première : du mobilier urbain lumineux, mais qui fonctionne sans la moindre électricité.

Non, pas de batteries, de panneau solaire ou de branchement au réseau électrique. Ce sont des panneaux d’affichage bioluminescents. C’est-à-dire qu’ils produisent de la lumière de façon complètement naturelle comme les lucioles ou les vers luisants. Pendant longtemps, on les enfermait dans des vases pour s’éclairer la nuit. Aujourd’hui, ce sont des bactéries bioluminescentes de calamars qu’on enferme dans des mini aquariums avec tout ce qu’il leur faut pour vivre. Le résultat : un éclairage biologique sans aucune électricité. Le premier vient d’être installé à Rambouillet en région Parisienne.

C’est une technologie dont je vous ai déjà parlé. Elle est développée par la startup Glowee depuis plusieurs années. Mais c’est la première fois qu’elle est testée en extérieur (jusqu’ici, elle l’était plutôt dans des halls d’exposition pour des installations événementielles). Vous l’imaginez bien, avec l’éclairage urbain, son potentiel devient immense.

Et l’éclairage est suffisamment puissant ? 

Oui et non ! Pour le moment, c’est à peu près l’équivalent d’une bougie. Donc c’est tout doux, ce qui n’est pas plus mal. Cela évite la pollution lumineuse. Mais ce n’est évidemment pas assez pour éclairer une rue. En revanche, ce sera largement suffisant pour un abribus, une vitrine de magasin ou la façade d’un monument.

Il faut le savoir : près d’un tiers de la facture d’électricité des villes est liée à l’éclairage urbain. C’est pourquoi certaines communes éteignent les réverbères la nuit. Donc avec cette lumière vivante, on pourrait déjà réduire la consommation. En attendant qu’un jour, elle soit suffisamment puissante pour carrément remplacer les lampadaires et les ampoules de nos maisons.

Si c’est de la lumière vivante, qu’est-ce qu’il se passe quand les bactéries meurent ? Ça s’éteint ?

Oui… en principe. Mais encore une fois, ce ne sont pas des ampoules, mais de la lumière liquide que l’on fait passer dans des tuyaux, des tubes ou des cadres. En fait, les bactéries à l’intérieur fonctionnent comme des poissons dans un aquarium. Donc il y a tout un système automatisé qui les nourrit régulièrement pour qu’elles se reproduisent et génèrent de la lumière en permanence.

En tout cas, j’adore l’idée de cultiver sa lumière. D’autant que c’est à la fois plus économique et plus respectueux de l’environnement.