Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce jeudi, il s'attarde sur la commercialisation de la première "désimprimante".
L’innovation du jour, c’est la commercialisation de la première "désimprimante". Une imprimante à l’envers : on lui donne du papier imprimé et elle ressort du papier blanc tout neuf.
"C’est un véritable tour de force. Tout le monde en a rêvé. Gaston Lagaffe en avait inventé une (qu’il a évidemment testée sur les contrats du fameux "De Mesmaeker"). Mais jusqu’ici, personne n’en avait fabriqué, encore moins commercialisé. C’est Epson, le fabricant d’imprimantes qui lance la première. Elle ressemble à un très gros photocopieur. Sauf qu’il avale des ramettes de papier déjà imprimées et qu’il recrache jusqu’à 12 feuilles vierges par minute. On peut même choisir leur grammage, leur taille (A4/A3/A5) et leur couleur.
L’appareil s’appelle le Paper Lab. Sa commercialisation commence d’ici quelques jours.
Ça coûte combien ?
Cher ! Entre 5.000 et 7.000 euros par mois. C’est un appareil professionnel avec un contrat de service pour un million de feuilles par an. Si vous faites le calcul, vous verrez que ce n’est pas très rentable quand on veut juste faire des économies de papier. Mais pour les entreprises qui veulent réduire leur empreinte écologique, cela peut avoir un sens. Car une ramette de 500 feuilles sortie de l’appareil n’aura consommé que deux litres d’eau, contre 500 pour du papier ordinaire.
Est-ce que le papier est totalement blanc ?
Non, car le processus n’utilise pas de chlore. Il va rester des micro-traces d’encre ici et là (ce qui peut créer un style). Autre problème : la récupération des feuilles usagées. Car la machine n’accepte pas le papier plié, déchiré ou mis en boule. Il lui faut absolument des ramettes présentables. Cela nécessite donc des changements dans les habitudes et dans l’organisation. Conclusion : une belle innovation, même si on attend impatiemment la version dans laquelle on pourra vider toute sa corbeille à papier."