Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse à l'inquiétude des musiciens qui pourraient perdre leur emploi à cause de l'intelligence artificielle.
Décidément, il ne se passe pas une semaine sans qu'un nouveau métier ne soit menacé par l’intelligence artificielle. Et ce matin, ce sont les musiciens qui sont en ligne de mire.
Plus précisément, ceux qui font des arrangements. Quand on est chanteur ou chanteuse, en principe, on arrive avec sa bande démo chez un producteur ou un arrangeur. Il l’écoute, ça l’inspire et il compose la meilleure musique pour nous accompagner. Eh bien, il va pouvoir fermer boutique ! Écoutez ce qu’est capable de faire un logiciel dopé à l’intelligence artificielle.
Comment c’est possible ? Il extrapole par rapport à ce que l’on chante ?
En fait, on lui a fait écouter des dizaines de milliers d’heures de chansons et le logiciel a appris, au fur et à mesure, quel type d’harmonie on retrouve le plus souvent avec tel ou tel type de chants.
Donc il n’invente rien de nouveau. Il ne fait que recomposer le type d’accompagnement le plus probable.
C’est le principe de toutes les intelligences artificielles. Elles ne créent rien. Elles se contentent de faire un savant copier/coller de ce qu’on leur a appris. C’est pour cela que ça marche. Parce que cela nous rappelle des choses que l’on a déjà entendues.
Il y a quand même de quoi s’inquiéter. Pas évident de savoir que c’est une machine qui a composé la musique…
Non… et c’est tout le problème de l’intelligence artificielle. Même si elle ne crée rien de nouveau, elle est déjà capable de faire aussi bien voire mieux que beaucoup d’entre nous. Qui plus est, sur taches créatives, artistiques, intellectuelles comme composer de la musique ou rédiger un texte. Qui sait ? Demain, peut-être qu’elle pourrait faire une chronique à ma place…
C’est à se demander ce qu’il va nous rester, pauvres humains que nous sommes.