Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Vous vous souvenez peut-être de la polémique créée par les sites qui font les devoirs à la place des élèves. Anicet Mbida a peut-être trouvé une parade : une intelligence artificielle qui prévient quand une copie a été écrite par quelqu’un d’autre.
Ces services sont devenus monnaie courante aujourd’hui : 300 euros le mémoire, 50 euros la dissertation, 30 euros le rapport de stage… Du coup, les enseignants doivent s’adapter.
Cela n’a rien à voir avec les systèmes anti-plagiats actuels (ceux qui sont capables de dire quand des passages entiers ont été recopiés). Cela va beaucoup plus loin. Puisque l’on s’appuie sur les anciennes copies de l’élève pour détecter des différences de style, de vocabulaire ou de structures de phrases. Cela permet de s’assurer que c’est bien l’étudiant qui a fait le devoir et pas un ancien élève ou un enseignant qui arrondit ses fins de mois.
C’est déjà utilisé quelque part ? Pour certains examens ?
C’est testé actuellement au Danemark pour l’équivalent du bac. Il faut savoir que c’est un des pays où on a le droit d’apporter son ordinateur et de se connecter à internet pendant les épreuves (c’est autorisé depuis 2008). Mais aujourd’hui, beaucoup trop d’étudiants passent par des sites qui font les devoirs à leur place. C’est pourquoi l’université de Copenhague a mis au point ce système.
Sauf qu’on n’aura jamais de fiabilité à 100%. Cela reste uniquement un soupçon, plus ou moins important, de tricherie. Donc la question est maintenant de savoir comment utiliser cet outil sans pénaliser injustement les élèves.
En France, celui qui triche au bac risque un zéro, mais aussi un blâme et l’interdiction de passer des diplômes pendant plusieurs années.
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