Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Le Hawk-Eye a révolutionné le tennis. Il n’y a quasiment plus de contestations sur les tournois. Le problème, c’est que ce système reste hors de prix pour les amateurs et les clubs de tennis. Mais vous avez trouvé un équivalent beaucoup plus abordable. Et en plus, il est Français.
C’est un petit appareil, inventé par un polytechnicien, passionné de tennis, qui s’appelle Grégoire Gentil. Il faut s’imaginer une sorte de caméra qu’on installe sur un des poteaux du filet. Elle va commencer par scanner le terrain pour bien repérer les lignes. Ensuite, quand on va jouer, elle va suivre la balle, analyser sa trajectoire. Si elle est bonne, une petite lumière s’allume en vert. Mais s’il y a faute, on entendra un "bip bip bip" et la lumière basculera au rouge.
Avantage : ça ne coûte que 200 euros. Rien à voir avec les 50.000 euros d’un Hawk-Eye. Donc on pourrait l’utiliser dans les clubs amateurs pour éviter de s’étriper sur un point. Les mauvais remakes de Connors-McEnroe : "Elle était dedans", "Non, je l’ai vue dehors"
Mais est-ce que c’est fiable, quelle est la précision ?
À 200 euros, évidemment, on aura difficilement une précision au millimètre comme avec un Hawk-Eye. On parle plutôt de 2 ou 3 centimètres de marge. Mais au moins, ce sera la même marge d’erreur pour tout le monde. Il n’y aura pas de copinage, pas de favoritisme. Et quand il y a vraiment un doute, on pourra aller revoir la vidéo sur l’appareil comme dans les tournois professionnels.
Et ça compte les points ? Quand on est amateur, on n’a pas toujours d’arbitre à disposition…
Non, pas encore. Ce sera pour une prochaine version. Une chose est sure, l’arbitrage électronique prend de plus en plus d’importance dans le tennis. Le tournoi ATP NextGen des moins de 21 ans, le WTT (World Team Tennis aux USA), ils ont tous supprimé les arbitres de ligne pour s’en remettre uniquement à électronique. Roland-Garros, reste atypique puisqu’on peut toujours aller vérifier la trace. Mais qui sait un jour peut-être.
On le rappelle : le tennis a été pionnier dans l’assistance à l’arbitrage. Le Hawk-Eye a été utilisé pour la première fois en 2006, il y a 13 ans.
