Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse au projet Starline du géant du numérique Google qui vise à développer une sorte de cabine téléphonique du futur. Objectif : préserver les avantages d'une rencontre en présentiel dans le cadre d'un échange en vidéo et en 3D à distance.
L'innovation du jour, c’est la cabine téléphonique du futur. Elle ne servira pas à passer des appel mais à échanger, à deux, en tête-à-tête, comme si on était physiquement dans la même pièce alors que des kilomètres nous séparent...
"Avec toutes les visioconférences que l’on fait depuis un an, on a bien compris que c’était pratique pour éviter les déplacements mais que ça n’avait rien à voir avec un rendez-vous en face-à-face. L’objectif de cette cabine, c’est justement d’arriver à proposer le meilleur de ces deux mondes.
Comment ? En captant l’image des personnes en 3D et en la rediffusant sur un écran Light Field, un écran 3D qui fonctionne sans lunettes. Le résultat : c’est une grande cabine, de type 'photomaton', où on a l’impression que son interlocuteur est vraiment là, derrière une vitre, en face de soi. La version ultime de la visioconférence.
Est-ce de la science-fiction ou est-ce que ça existe déjà ?
Ça existe ! C’est le projet Starline de Google. Plusieurs cabines ont déjà été installées dans ses bureaux de la côte ouest et de la côte est aux États-Unis. Cela lui permet, par exemple, de faire l’entretien d’embauche d’une personne qui est à des milliers de kilomètres, sans qu’elle soit obligée de prendre l’avion et surtout sans la désavantager. Car on voit vraiment son interlocuteur en taille réelle et en volume. On peut capter son regard. La conversation est donc beaucoup plus naturelle. Rien à voir avec les images toutes petites, toutes plates et toutes floues des visioconférences actuelles.
Combien ça coûte ?
Google n'a pas encore fixé de prix. Mais ce sera cher. Car on parle d’une cabine complète avec de l’éclairage, des caméras et un écran 3D. En plus, pour que cela fonctionne, il en faut au moins deux. Mais c’est peut-être cela la cabine téléphonique du futur : une sorte de parloir numérique."