Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce jeudi, il nous présente un dispositif imaginé par des chercheurs de deux universités américaines : une oreillette capable de distribuer de petites décharges sur un nerf de l'oreille pour apprendre deux fois plus vite les langues étrangères.
Ce matin, une innovation pour ceux qui ont du mal à apprendre les langues (le chinois notamment). Il s’agit d’oreillettes qui envoient de petites décharges pour apprendre deux fois plus vite.
Ce n’est ni un gadget, ni un engin de torture. C’est le résultat d’une étude des neuroscientifiques des universités de Pittsburgh et de San Francisco. Ils ont montré qu’en stimulant un nerf dans l’oreille, on arrivait à doper notre capacité à discerner les sons.
Or c’est ce qu’il y a de plus difficile quand on apprend une langue comme le chinois. Il faut savoir qu’en mandarin, la plupart des mots ne font qu’une syllabe et que c’est le ton qui donne le sens. Par exemple : "maaa" et "ma!" peut soit dire "maman" ou "injurier".
En envoyant une décharge sur un nerf très précis (toute petite, on ne va pas vous électrocuter), il se trouve qu’on arrive à beaucoup mieux distinguer les intonations et les accents. Et surtout, on est davantage capable de les reproduire. Sur des étudiants en chinois, la technique a permis de diviser par deux le temps d’apprentissage.
Et ça pourrait fonctionner sur d’autres langues ?
Oui, et même dans d’autres disciplines : le chant ou l’apprentissage d’un instrument, par exemple. Cela fait longtemps que l’on sait doper les capacités d’apprentissage en stimulant les nerfs du cerveau. Problème, jusqu’ici c’était plutôt invasif. Il fallait implanter des électrodes dans le corps. Alors qu’avec cette nouvelle technique, tout fonctionne totalement en externe, dans des oreillettes.
Peut-être qu’un jour, on apprendra beaucoup plus vite les maths, la physique et les langues grâce à des petits "bzzz, bzzz" dans les oreilles.