Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à l'ouverture d'un magasin qui ne vend que des vêtements virtuels.
Toute cette semaine, c’est la fashion week à Paris. Mais c’est de mode virtuelle dont vous allez nous parler. Une boutique physique vient d’ouvrir et pourtant, on n’y vend que des vêtements virtuels.
Commençons par expliquer ce que sont les vêtements virtuels : ce sont des robes, des vestes, des pantalons… souvent conçues par des créateurs de mode. Mais ils existent uniquement dans le monde numérique, où ils servent à habiller, soit une de ses photos que l’on veut publier sur les réseaux sociaux, soit à déguiser son avatar dans un jeu vidéo ou dans un monde virtuel (les fameux métavers).
Il s’agit donc de vêtements qui n’existent pas physiquement. Et pourtant, Zero10, un spécialiste de ces tenues virtuelles, vient d’ouvrir un magasin en dur à New York. Il propose de venir y essayer ses dernières collections avant de les acheter. Ce qui, évidemment, a de quoi surprendre.
Comment ça se passe ? Ils ont fabriqué les vêtements virtuels pour de vrai ?
Même pas. Dans la boutique, on ne peut les voir que sur des écrans. Il n’y a pas de ceintres, pas d’étagères, pas de vitrine achalandée… On ne peut rien toucher physiquement. Ce sont, avant tout, les cabines d’essayage qui sont mises en avant. C’est à l’intérieur que tout se passe. Elles fonctionnent avec un système de réalité virtuelle. Il permet de se voir (sur un écran évidemment) en train de porter les vêtements que l’on a choisis. Techniquement, c’est impressionnant puisque les tenues s’adaptent parfaitement à la morphologie de chacun. On peut bouger dans tous les sens, on aura vraiment l’impression de porter le vêtement sur soi.
On a du mal à voir l’intérêt.
À part faire le buzz, c’est vrai qu’il n’y en a pas beaucoup. Pourquoi se déplacer jusqu’à la boutique, alors qu’on peut déjà habiller ses propres photos avec n’importe lequel de leurs vêtements, tout cela tranquillement installé chez soi ?
En revanche, c’est une technologie qui gagnerait à être reprise par les vendeurs de « vrais vêtements », ceux en tissu qu’on peut toucher. Quand on achète sur leurs sites internet, non seulement on pourrait faire des essayages virtuels aussi vrais que nature. Mais cela permettrait aussi de valider tout de suite que la taille est bonne. On éviterait ainsi les retours. Plus besoin de commander plusieurs tailles pour être sûr d’avoir la bonne.