Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse à des recherches qui viseraient à permettre de se contenter de deux heures de sommeil par nuit, sans toutes les phases de somnolence, de réveil ou de sommeil paradoxal.
L’innovation du jour, c’est un nouveau pan de la recherche qui vient de s’ouvrir. On travaille à éradiquer la notion de sommeil chez les hommes et les femmes.
Cela fait partie de ces recherches extrêmes qui font à la fois rêver et un peu peur. Comme l’idée d’éradiquer la mort avec toutes les recherches autour du rajeunissement de l’organisme. Un de ces pans s’intéresse désormais à notre sommeil. L’objectif : arriver à nous faire dormir deux heures (voire moins) tout en obtenant les mêmes bénéfices que si l’on avait dormi huit heures. Comment ? En optimisant le sommeil pour que l’on plonge tout de suite dans un sommeil profond (le plus réparateur). Sans avoir à s’embêter avec toutes les phases de somnolence, de réveil ou de sommeil paradoxal.
Comment ça marcherait concrètement ?
C’est encore de la recherche, mais l’idée serait de stimuler le cerveau avec le même type d’impulsions que l’on reçoit dans un sommeil profond. On mettrait une sorte de casque bourré d’électrodes sur la tête. On le programmerait pour deux heures. Et son cerveau va croire qu’il a eu droit à sa nuit de sommeil.
Quand on dort, il n’y a pas que le cerveau qui se repose. Il y a également le reste du corps, notamment pour se régénérer et éliminer les toxines. Donc on travaille aussi sur des lits cocons ou des sortes de pyjamas électroniques qui vont stimuler nos organes et doper leur capacité naturelle à se régénérer.
On le rappelle : on passe un tiers de sa vie à dormir. En dormant moins, on aurait plus de temps pour les loisirs, le travail et la culture. On pourrait donc vivre plus de choses dans le même laps de temps.
C’est séduisant. Mais ça pourrait avoir des effets négatifs sur la santé.
C’est vrai. Depuis la nuit des temps, les êtres humains dorment entre 6 et 10 heures par jour. On n’a aucune idée de ce qu’il adviendrait si l’on changeait de rythme. Mais encore une fois, tout cela reste théorique. On est dans la recherche pure.
Il faut aussi penser aux conséquences sur la société. Si les gens ne dorment plus que 2 heures, quand ils veulent, il faudrait tout revoir : la notion de travail, de repos, le silence la nuit… Cela fait rêver, mais il y a aussi de quoi avoir peur.