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SAISON 2022 - 2023

Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à un bracelet qui projette sur la peau l’endroit précis où se trouve l’artère du poignet pour effectuer la prise de sang.

L’innovation du jour pourrait éviter de nous faire charcuter aux urgences. Il s’agit d’un appareil qui permet de réussir à tous les coups une prise de sang.

Ça vous rappelle quelque chose ? … La série Urgence. Avec la phrase magique dès qu’un patient arrive : « On lui fait NFS, chimie, iono et gaz du sang » Vous savez ce que ça veut dire ? Grosso modo, c’est une prise sang avec une analyse un peu poussée. Le problème, c’est que parfois on doit s’y reprendre à plusieurs fois. On vous pique et on vous repique parce qu’on n’arrive pas à trouver la veine.

Cela arrive d’autant plus que pour les gaz du sang, ce n’est pas dans une veine qu’il faut piquer, mais dans une artère. C’est là où l’on trouve le sang le plus frais, celui qui vient du cœur. Or les artères sont plus profondes. On a du mal à les voir. Donc il faut les chercher avec les doigts. C’est pour cela que, dans 30% des cas, le médecin s’y reprend à plusieurs fois.

Cette partie de cache-cache est maintenant terminée. La startup Arterya vient de mettre au point un bracelet qui projette sur la peau l’endroit précis où se trouve l’artère du poignet. Du coup, plus de stress, plus d’erreur. Le médecin verra exactement où piquer.

À quoi ça ressemble, c’est comme des rayons X ?

Non. C’est beaucoup plus simple. Cela fonctionne avec un capteur de pouls dans le bracelet qui permet de repérer précisément l’artère et de l’illuminer avec un laser.

Énormément de gestes médicaux nécessitent des piqures dans l’artère : les fameux gaz du sang, mais aussi la pose d’un stent ou d’un cathéter. En moyenne, on en fait un toutes les 2 secondes dans les hôpitaux… avec 30 % d’erreur.

Vous imaginez donc le calvaire autant pour les médecins que pour les patients.

C’est déjà disponible ?

Non, pas encore. Car comme tout appareil médical, il doit d’abord passer une batterie de tests avant d’être homologué. En tout cas, il s’agit d’un premier appareil du genre. Il s’appelle le Blood’Up et c’est une technologie française, caennaise pour être précis. J’espère qu’elle arrivera très vite dans les hôpitaux… Si un jour on doit me faire « NFS, chimie, iono et gaz du sang. »