Bruno Dive, journaliste et auteur, raconte dans Europe 1 soir, comment l'exécutif a géré les attentats de 2015.
En janvier puis en novembre 2015, des attaques meurtrières ont endeuillé la France et entraîné la mobilisation des forces de la police, de la gendarmerie et de l’exécutif. Pour Bruno Dive, journaliste et auteur de Au cœur du pouvoir, l'exécutif face aux attentats (Editions Plon), invité d'Europe 1 soir, "les attentats continuent d'accaparer le gouvernement. On le voit avec l’état d’urgence et avec cette histoire de déchéance de nationalité, qui est une conséquence directe des attentats du 13 novembre. C'est une mesure qui accapare la vie politique. Le pouvoir vit aussi dans l’obsession du prochain attentat."
Une certaine gravité. "Manuel Valls, François Hollande, Bernard Cazeneuve sont habités par une certaine gravité", précise le journaliste. "Est-ce qu’ils sont rodés ? J’en suis moins sûr. On a vu le 13 novembre, ils ont été sidérés comme nous tous par l’ampleur et la gravité des attentats. Même s’ils s’y attendaient depuis longtemps."
Sidérés, et aussi émus rapporte l'auteur dans son livre : "Quelques mois après Charlie Hebdo, j'ai été frappé par le sang froid avec lequel parlait François Hollande et par l’émotion plus surprenante de Bernard Cazeneuve lorsqu'il évoquait les attentats de janvier. Ils en ont des souvenirs très précis, minute par minute."
Taubira approuve l'assaut. En janvier, Christiane Taubira, alors ministre de la Justice, est un peu plus en retrait. "Pourtant elle est dans toutes les réunions durant les trois jours de janvier. Mais contrairement aux autres, elle ne s’exprime pas. C’est un choix qui a été fait. Mais elle est associée à toutes les décisions comme celle de donner l’assaut sur l’Hypercacher, raconte Bruno Dive. En septembre, alors qu'on l'interroge, elle ne veut pas nous dire si elle a approuvé cette décision. Ce qui est assez étonnant. Mais en off, elle révèle qu'elle était en fait d'accord."