Invité d'Europe Nuit lundi, Me Gaston Gonzalez, membre de Podemos Paris, est revenu sur le résultat des élections législatives en Espagne.
Au lendemain des résultats des législatives en Espagne, Me Gaston Gonzalez, membre de Podemos Paris, s'est réjoui dans Europe Soir du score historique pour le tout jeune parti (20,6%). Selon l'avocat au barreau de Paris et Madrid, on peut d'ores et déjà parler de "vieille politique et de nouvelle politique". "En tant que porte étendard de la nouvelle politique, Podemos a montré qu'il était bien au-delà des clivages droite-gauche et qu'il était un nouvel outil pour l'expression politique de la citoyenneté".
Une alliance sous conditions. Les bons résultats du parti de gauche anti-austérité et du parti libéral Ciudadanos (13,93%) indiquent la fin du bipartisme en Espagne, qui a vu se succéder au pouvoir le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le Parti populaire (PP). Pour autant, Me Gonzalez ne croit pas y voir la fin de ces partis, "en tout cas, pas à court terme ou à moyen terme". Mais la nécessité de s'entendre pour former un gouvernement semble incontournable pour ce membre de Podemos.
Ces alliances à venir seront compliquées. "Le PP est le parti qui est arrivé en tête aux législatives, mais c'est aussi le parti qui aura le plus de mal à former une alliance", a analysé l'avocat. Quant à Podemos, le PSOE lui a tendu la main dimanche soir. Le jeune parti pourrait accepter à la seule condition d'un "blindage constitutionnel", a expliqué Me Gonzalez. Il comporte cinq points majeurs, parmi lesquels l'assurance d'un maintien des droits sociaux, la réforme du système électoral, la possibilité de révoquer le président ou encore le référendum en Catalogne. Sans une entente sur ces mesures capitales pour Podemos, il semble qu'aucune union ne soit possible avec le PSOE, arrivé second dimanche soir.