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SAISON 2013 - 2014

Durant des décennies, on a privilégié les intellos aux manuels… mais, crise oblige, c’est en train de changer.

Yolaine : Pendant longtemps on a bêtement méprisé les métiers manuels dont on redécouvre les avantages. Il ne s’agit pas d’un retour nostalgique mais de la naissance d’un nouveau bricoleur  qui allie  intellect et créativité manuelle, ancien et nouveau, scie sauteuse et bit numérique avec un mot d’ordre : bidouiller ! Une nouvelle tendance très influencée par le mouvement des Makers né en Californie et qui passionne Barak Obama

 Thomas: Ah, le président américain joue du marteau le dimanche?

Yolaine : Je l’ignore mais il considère ce mouvement comme une piste sérieuse contre le chômage et veut développer ce type d’ateliers dans les écoles. Déjà, on constate partout dans le monde, cette nouvelle tendance  surtout chez les jeunes. En France, la 1ère foire aux Makers était organisée il y a peu à Saint Malo, Rome a suivi et ce n’est pas fini !

Thomas: Ces foires proposent donc des ateliers mais quels types d’ateliers ?

Yolaine : Pour tous les talents et toutes les inspirations. Des machines sont mises à votre disposition, du fer à souder jusqu’à l’imprimante 3D  pour apprendre mais aussi rencontrer d’autres passionnés, décorateurs, menuisiers, plombiers qui rêvent de transformer leur idée en vrai prototype comme Nicolas Huchet qui a perdu sa main dans un accident. Son but :  fabriquer sa propre prothèse car explique-t-il dans Libération «les prothèses les plus innovantes sont hors de prix : entre 20 000 et 60 000 euros. Membre du Fab Lab de Rennes, ces  nouveaux laboratoires de fabrication collaborative en open source, il a réussi à fabriquer un premier prototype… et ça va marcher grâce à l’aide des autres bidouilleurs car tout cela évidemment fonctionne aussi en partage sur Internet. La formule pour réparer un système de société qui ne fonctionne plus : solidarité, inventivité, système D !