Certains d’entre nous ont été gâtés pour Noël en recevant de jolis vêtements en cachemire ou en soie. Mais ces belles matières cachent aussi de vilains revers.
Yolaine : Depuis quelques temps déjà, la fabrication du cachemire fait polémique car on estime que 70% des prairies en Mongolie ont été abîmées par les chèvres à cachemire. Quant au ver à soie, son élevage entraine l’utilisation de pesticides et d’engrais. Et lors de la transformation de la soie, n’oublions pas l’étapede l’étouffage qui permet de ramollir la séricine pour décoller le fil entrelacé. C’est une substance allergène, commeune colle qui imprègne les fils de soie et affecte évidemment les travailleurs chargés de cette activité. On utilise aussi fréquemment des produits chimiques toxiques pour teindre ces matières.
Marion : Et bien ! Ça ne nous donne pas tellement envie de porter de telles matières !
Yolaine : Rassurez-vous, le cachemire et la soie ont aussi des aspects positifs. Ce sont des substances biodégradables. Et puis, la création de vêtements à base de ces matières nobles fait vivre des milliers d’ouvriers en Asie. Il faut le savoir et le rappeler. Aucune certification bio n’existe pour le moment pour ces produits.
Marion : Mais ce sont des matières que l’on doit nettoyer à sec avec ce que l’on sait des problèmes écologiques liés
Yolaine : Oui, c’est l’utilisation par exemple du perchloréthylène considéré comme cancérigène qui pose problème. L’alternative préconisée par l’Assurance maladie c’est le nettoyage à l’eau : le cachemire se nettoie à froid et sans essorage, un petit plus pour nos économies d’énergie. Idem pour la soie. S’ils sont entretenus de façon soignée, ces textiles se conservent longtemps ce qui est un grand avantage économique mais aussi écologique puisque l’idée est de favoriser les matières durables. Et au cas où vous n’en voudriez plus vous pouvez toujours les donner dans un point de collecte pour vêtements usagés. Cela dit, un joli cachemire, ça se garde toute une vie !