Le Parlement européen a voté une résolution qui condamne la criminalité faunique. Autrement dit, le braconnage sera plus surveillé qu’avant et les sanctions seront plus sévères.
Marion : Bonjour Yolaine ! Vous avez une bonne nouvelle pour la faune sauvage.
Yolaine : C’est la bonne nouvelle que tant d’associations attendaient car ce marché illégal des produits dérivés de la faune sauvage monte à environ 16 milliards de dollars, ce qui rend ce trafic la 4e activité criminelle mondiale derrière les stupéfiants, la contrefaçon et la traite d’humains. Les Fonds International pour la Protection des Animaux demande au Parlement européen de prendre des mesures pour endiguer la disparition des espèces en voie de disparition.
Marion : Quelles sont ces mesures à prendre ?
Yolaine : Il faudrait détruire les stocks d’ivoire des états membres pour décourager les trafiquants et renforcer le système judiciaire autour de ce délit. L’idéal serait d’ouvrir une division dédiée au sein d’Europol. L’association IFAW (se prononce « ifa ») a également mené une enquête sur le trafic d’ivoire sur internet dans dix pays différents. En regardant 660 annonces différentes sur 61 sites, l’association a vu en deux semaines que 4 500kg d’ivoire étaient en circulation. Ceci équivaut à 1 450 000€ ! Suite à cette enquête, INTERPOL a recommandé un projet Web pour lutter contre ce trafic en ligne.
Marion : Mais pourquoi attendre jusqu’à maintenant pour lutter contre ce fléau ?
Yolaine : La raison est simple : il y a eu une hausse de braconnages au fil des années. En 2013, 41 tonnes d’ivoire illégal ont été saisies.
C’est la première fois depuis 25 ans que les chiffres sont aussi énormes ! En Irlande, deux trafiquants ont subit une amende de 500€ chacun après avoir tenté d’introduire clandestinement huit cornes de rhinocéros, soit une valeur de 500 000€ sur le marché noir. Les éléphants et les rhinocéros sont menacés en Afrique du Sud et leurs proportions sont inquiétantes : en 2013 il y a eu 1 000 victimes contre quelques dizaines en 2003. Il était temps de faire quelque chose si on ne veut pas, comme certains le prédisent, qu’il n’existe plus de grands mammifères dans 15 ans ! Déjà, messieurs-dames, plus jamais de bijoux en ivoire, merci pour eux !
