À Trouville-sur-Mer, c’est le cheval qui ramasse les déchets ou conduit les enfants à l’école.
Yolaine : L’aventure a commencé en l’an 2000 avec une idée toute simple : utiliser le cheval de trait pour collecter les bouteilles vides dans les restaurants et les bars de cette petite station balnéaire de Normandie. A l’origine, un homme, Olivier Linot, directeur général des services de Trouville, qui nous raconte aujourd’hui cette aventure du « Cheval au service de la ville » dans un livre éponyme aux Editions rue de l’échiquier. L’aventure a pris de l’ampleur, plusieurs chevaux territoriaux se relaient désormais pour la collecte des déchets ménagers, des déchets verts, le ramassage scolaire, le transport des personnes ou l’aide technique aux cantonniers.
Marion : Et il semble que cette méthode pour le moins originale suscite une « positive attitude » et permet de meilleurs résultats quant au tri par exemple
Yolaine : Tout le monde a de bonnes intentions pour la planète mais la mise en œuvre est plus difficile surtout en province : « je n’ai pas de voiture, c’est trop loin, je n’ai pas le temps… ». Grâce au service hippomobile, les habitants de Trouville sont prêts à mieux trier, à faire des efforts ; « ils se sentent valorisés de mettre leurs sacs dehors, au bon moment, lors du passage du cheval » nous explique Olivier Linot.
Marion : Et qu’en est-il du ramassage scolaire ? Qu’en pensent les enfants ?
Yolaine : Ils sont ravis vous imaginez bien ! Le cocher a dû mettre en place un principe : chaque matin c’est un nouvel enfant qui embrasse le museau du cheval, car si tous les p’tits bouts lui disaient bonjour, tour à tour, gare aux retards à l’école ! Le phénomène en tout cas prend de l’ampleur : en 2001, 15 villes utilisaient des chevaux étaient recensées, elles sont plus de 300 aujourd’hui ! Dernièrement, le long de la rigole d'Hilvern qui alimente le canal de Nantes à Brest, ce sont des chevaux de trait bretons qui ont participé à l'abattage de 155 arbres morts ou menaçants… alors, Hue !!