A la Une - Aux sources des premiers bugs de l’impôt

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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

Bonjour David Abiker, c'est parti pour votre revue de presse du mercredi 30 janvier. Ce matin, la presse nous parle de circulation…financière

Bonjour Nikos, bonjour à tous !

La presse parle d’argent mais de l’argent qui circule mal un peu comme ces voitures sous la neige qui n’avancent pas. L’argent ça doit bouger, ça doit changer de poche et c’est ce que nous dit la presse ce matin. Sud Ouests’intéresse à ces milliards qui dorment sur vos comptes. En 2018 l’épargne des Français a atteint 447 milliards d’euros. C’est trop, faut que ça circule. Exemple l’argent des riches, il faut mieux le redistribuer et Libération titre :  Il y a du rupin sur la planche ! Alors que le 1 l’hebdo qui se plie en quatre se demande comment réinventer l’impôt. Peut-être en allant vers une taxation mondiale des Gafa ?, c’est la une des Echos.

Faire circuler l’argent, pour l’Humanité, c’est augmenter cette dépense publique qui crée de la richesse. Sauf que pour le consommateur, dépenser c’est s’appauvrir avec Le Parisien-Aujourd’hui en France qui vous explique qu’un chariot de course qui vous coûtait 79 euros et 78 centimes, après le 1er février, vous reviendra à 84 euros 81 centimes. Comme disait Michel Audiard quand on parle d’argent à partir d’un certain nombre de zéro tout le monde écoute.

Prélèvement à la source, les premiers bugs

C’est l’heure de vérité nous annonce le Télégramme, pour l’instant tout va bien se réjouit le Courrier Picard mais Ouest France nous raconte les déboires de Mathias, installateur audiovisuel à Rennes. On va lui prélever 196 euros mensuels d’impôt à la source au lieu de 60 euros ça ne correspond pas à ses calculs. Mathias a donc regardé son bulletin paie. Il est taxé à 7,5%, c’est 3 fois ce qu’il doit payer. Il va sur le site des impôts, impossible de changer son taux. Son espace personnel est bloqué. Il appelle le numéro spécial du fisc, il tombe sur un répondeur vocal qui lui raccroche au nez.

Mathias prend rendez-vous, une dame lui annonce que son identifiant figure deux fois dans l’ordinateur, je cite. Des Mathias un peu perdu, il y en a partout en France explique une porte-parole du syndicat majoritaire Solidaires Finances Publiques mais on ne sait pas combien. Quant à Mathias, la solution à son problème se trouve la haut dans les étages. Bon courage.

Libération, L’Express et l’Eco : l’IA à la une

Libération consacre une double page aux intelligence artificielles qui vont concurrencer le travail des enseignants. En France et aux Etats-Unis, des ingénieurs travaillent sur des programmes qui adaptent l’enseignement aux capacités de chacun. C’est le cas d’Aleks, un logiciel d’apprentissage des mathématiques qui se met à votre niveau. A mi-chemin entre l’enseignant et le manuel intelligent, Aleks et d’autres programme nous prépare un enseignement individualisé mais qui va remettre en question le rôle du prof et la dimension collective de l’enseignement.

Ça fait peur, un peu comme la une de l’Express, on y voit un robot dévorer un homme comme dans le tableau de Goya où le Dieu Saturne dévore un de ses fils. En clair, on va se bouffer par les machines. Même question en une de l’Eco qui pose la question de la disparition du travail. Moi j’en pose une autre.  Et si au lieu de nous expliquer comment les machines vont tuer l’emploi demain, on nous expliquait comment les intelligences artificielles pourraient nous en trouver aujourd’hui. Peut-être que ça nous donnerait un peu plus confiance en l’avenir.

Brexit, la Reine sort de sa boite.

A 64 jours du Brexit, les Anglais achètent la Brexit Box c’est un kit de survie en cas de pénurie de vivre dans les hypers. Ça vaut 300 livres, environs 350 euros. Que trouve-t-on dedans, nous explique le Point.fr des rations de survie. 60 portions de plats principaux, 48 portions de viande, un filtre à eau et un allume-feu pour la chauffer en cas de besoin. Cette Brexit Box c’est le symbole de la peur de manquer. Ceci dit les Anglais pourront toujours compter sur la Reine, non pas pour les nourrir mais pour les rassurer.

Voilà ce qu’elle a dit la semaine dernière, sortant de son devoir de neutralité politique "en ces temps modernes, je préfère pour ma part les recettes éprouvées, comme se parler avec respect et respecter les différents points de vue, se rassembler pour chercher un terrain d’entente et ne jamais oublier de prendre du recul." Pour beaucoup la Reine a osé se mêler de politique. Pour eux c’est un appel au compromis, au dialogue, pour d’autre c’est même un soutien à Theresa May. Une chose est certaine, la Reine est indétrônable explique le Monde.

Et ce n’est pas demain qu’un robot prendra son travail à Elizabeth II, pourquoi ? Parce qu’elle ne fait rien…mais elle le fait bien.

 

 

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