La presse quotidienne revient ce mercredi sur ces nouvelles images effroyables d'un abattoir qui fait preuve d'une réelle cruauté envers les animaux.
Ce matin en Une de vos journaux c’est tout le système d’industrialisation de l’agriculture qui montre son vrai visage :
Le Monde : scandale des abattoirs : l’industrie de la cruauté envers les animaux.
Espérons que le fracas de ces révélations atteindra Laval, où le syndicat promoteur de ce système tient congrès :
Ouest France : la FNSEA : 70 ans de luttes agricoles.
Et puisqu’on en est aux exercices de lucidité :
Le Figaro : enquête sur les Molenbeek français.
Le Canard Enchainé ironise sur la surenchère anti-terroriste des candidats aux primaires de la droite : à quand la peine de mort incompressible pour les kamikazes récidivistes ?
Un autre territoire perdu de la République
La Croix nous annonce une grève. Pas celle de demain contre la loi Travail. Cette grève-là débute aujourd’hui dans un département français que nos gouvernements ont tendance à oublier. Pascal Charrier nous emmène à Mayotte, 226.000 habitants dont 40 % d’étrangers essentiellement venus des Comores. Plus des dizaines de milliers de clandestins qui s’entassent dans des bidonvilles. En plus de la grève générale programmée à partir d’aujourd’hui pour demander l’égalité des droits avec la métropole, l’ile est le théâtre d’expéditions organisées par des collectifs de villageois pour détruire les cabanes en tôle des Comoriens clandestins, mais parfois aussi en situation régulière. "On est pacifique, explique un notable, on fait des réunions, on a prévenu ces gens. Dire qu’on les expulse est un peu extrême. On met de l’ordre chez nous. Il y a des comportements qu’on n’accepte plus, des bagarres, des vols. Ce n’est pas une question de racisme. Il y a trop de clandestins chez nous et ils en font venir d’autres. C’est sans fin". Alors, de nombreuses mères se mêlent au mouvement. "On en a marre, crie l’une d’elle, on est saturé, on nous vole même nos soutien-gorge". Parce que, vu des rivages de ses sœurs comoriennes, cette terre pauvre reste un îlot de prospérité à portée de bateaux. Et cette immigration alimente une démographie galopante. En 2016, le cap des 10.000 naissances devrait être passé. Résultat, des écoles surpeuplées et un professeur qui dénonce : "si la France veut qu’on accueille tous les comoriens, qu’on nous en donne les moyens, qu’on crée assez de places dans les écoles et les hôpitaux. On ne peut remplir un verre indéfiniment". Un mouvement qui s’agace contre Cimade et toutes les associations qui prennent la défense des comoriens. Comment arrêter un flux migratoire entre des îles séparées de 70 kilomètres ? Les mères comoriennes sont prêtes à tout pour que leur enfant devienne français. Et ils le deviennent, sur une île surpeuplée, abimée par la drogue et la pauvreté.