Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.
Bordeaux-Juppé, fin d’une histoire d’amour
À la Une du journal Sud Ouest : Juppé et Bordeaux, fin de l’histoire. Le quotidien régional raconte les coulisses d’une décision prise sur une idée originale du président de l’Assemblée, Richard Ferrand qui a surpris tout le monde et notamment Juppé lui-même qui ne s’attendait pas à la proposition. Elle a aussi surpris le président de la république et son Premier ministre qui n’étaient pas certains que Juppé accepte. "On savait que ce moment arriverait, confie Gilles Boyer (ancien directeur de cabinet de Juppé), mais il vaut mieux partir quelque mois trop tôt plutôt que quelques années trop tard". Curieusement ce matin, et en ce jour de Saint-Valentin, il y a dans la presse autant d’histoires de séparation, de dépit voire de haine que d’histoires d’amour.
Le cimetières des A380
"On achève bien les Jumbo", titre ce matin Libération qui raconte l’échec commercial du gros porteur, 12 ans seulement après sa mise en service. Même les avions ont leur cimetière, écrit le quotidien. Celui de l’A380 est situé en bordure de l’aéroport de Tarbes. Dans un espace spécialement aménagé, quatre A380 ont pris une retraite anticipé après 10 ans d’exploitation par la compagnie Singapour Airlines. Deux attendent un improbable client à la recherche d’un avion d’occasion, les deux autres seront découpés en rondelles. L’histoire avait pourtant bien commencé, explique Libération. Il y avait un marché, un défi à relever face à Boeing. Hélas, il y aura la crise financière de 2008, le retournement du marché et ce Boeing 777 qui consomme moins de carburant. Airbus en aura vendu 313 sur les 400 prévus et estime que l’avion aura coûté 10 milliards de perte au constructeur. Mais le bilan n’est pas mauvais indique un connaisseur du marché. S’il n’y avait pas eu l’A380, dit-il, Airbus n’aurait pas fait de tels sauts technologiques et n’aurait pas conquis 50% du marché des avions de plus de 100 places.
Dettinger : "Si on écoutait la Police, tous les Gilets jaunes resteraient chez eux"
On lira sur l’Obs le compte rendu du procès de l’ex boxeur Christophe Dettinger. On comprendra que les images vidéo peuvent laisser un magistrat perplexe, que les excuses et les remords peuvent payer. L’Obs livre les moments forts du procès comme cet échange entre le prévenu et la présidente :
- "Pourquoi avoir avancé avec l’intention de porter des coups au gendarme en face de vous ?"
- "Si j’étais remonté les mains dans les poches, j’aurais pris deux coups de matraque dans la tête !"
- "Mais pourquoi pas faire demi-tour comme vous le demandait les forces de l’ordre ?"
- "Désolé. Si on devait écouter à chaque fois la police, tous les Gilets jaunes resteraient chez eux… "
Un an de prison ferme, la décision de justice est aujourd’hui largement commentée sur Twitter avec d’un côté ceux qui estiment que tout cela est cher payé et qui se demandent pourquoi la justice n’est pas aussi rapide avec un Benalla ou pourquoi elle n’est pas aussi zélée pour condamner les bavures policières. De l’autre, il y a ceux plus discrets qui s’interrogent sur la semi-liberté et la clémence de cette justice pour celui qui a porté de tels coups sur un représentant des forces de l’ordre.
Saint-Valentin, le grand n’importe quoi
Saint-valentin oblige, David Abiker aurait pu vous parler de tous ces quotidiens qui font la Une sur la fête plus ou moins réussie des amoureux. Dans le Midi-Libre, Oriane et Jeremy nés le même jour dans le même hôpital et qui se marieront dans un an. Dans le Parisien, la thérapie contre les chagrins d’amour qui mélange pilule contre la migraine et accompagnement psycho. Léonie et Marie qui, dans l’Union, racontent leur pires histoires de Saint-Valentin quand elles virent au cauchemar. Mais la Une la plus mignonne est sur Wamiz, le site spécialisé dans l’actualité des animaux domestiques. Wamiz publie une enquête rigolote sur notre vie amoureuse influencée par les animaux de compagnies et David Abiker ne donnera qu’un chiffre : 62% des hommes expliquent avoir dragué plus facilement grâce à leur chien. Ils vont croire qu’ils ont du talent. Non, c’est tout simplement les chiens qui ont souvent plus de talent que leur maître. Il suffit de revoir les 101 dalmatiens.