L'influence du président élu sur le PS et l'avenir du parti est au centre de l'attention des éditorialistes.
Bonjour Thomas, bonjour Julie et bonjour à tous
Ce matin en Une de vos journaux, on joue. Il y a des quilles en Une de la Croix : Législatives : Macron bouscule le jeu. Le Courrier Picard : Macron chamboule tout. L’Echo Républicain : Macron redessine l’échiquier politique. Midi Libre : Casse-tête. Dans le Journal du centre, c’est le deuxième effet Macron. Pour le Figaro Macron dynamite le Parti Socialiste. Et puis, l’Opinion salue le dernier conseil des ministres : Hollandie : adieux et sauve qui peut. Sur le dessin de Kak, le pot de départ de François Hollande. Son cadeau, un album de Gaston Lagaffe et une jolie carte : vous allez nous manquer. « Ah ! ça fait plaisir. Ca vient de qui ? ». Réponse de Michel Sapin : « des dessinateurs de presse ». Libération éprouve quand même le besoin d’y consacrer un numéro spécial : les coulisses d’un départ. 14 pages tout de même. La presse magazine dégaine une salve de numéros, au choix, historiques ou pour l’histoire. Society, l’Express, Le Point en mode présidentialisation, Marianne qui joue la critique avec ce titre, le plus dur est à venir, mais qui, dans son éditorial, célèbre la victoire de la lumière sur les ténèbres.
Marion Maréchal
C’est dans Vaucluse Matin qu’elle a choisi de publier la lettre à ses électeurs. L’ensemble de la presse revient sur le retrait de la benjamine de l’Assemblée. Un choix qui, nous dit Aujourd’hui en France, amplifie la crise au Front National. « L’époque des politiciens déconnectés est révolue, écrit Marion Maréchal. J’ai été élue très jeune, j’ai été préservée de certaines de vos difficultés et de vos inquiétudes. L’idée que je me fais d’un bon chef politique impose que je bénéficie d’autres expériences que celles du succès électoral ou politique. Je suis intimement convaincue que si je ne sors pas maintenant de ce monde politique, je n’en sortirais jamais ». 2017 a marqué la défaite des aparatchiks. Et 2022 est dans 5 ans.
Législatives
Aujourd’hui en France décrit l’interminable calvaire du PS résumé par une anecdote : un corbillard passe devant la Mutualité où le PS réunissait hier ses candidats aux législatives. « Tiens, c’est la voiture de Cambadelis » s’amuse un socialiste. Chez Emmanuel Macron, les sollicitations fracassantes de Manuel Valls reçoivent un commentaire : c’est le renard dans le poulailler. Et dans le Figaro, Guillaume Tabard résume ainsi : « Emmanuel Macron n’est pas Louis XII. Son intronisation au Louvre ne lui a pas inspiré la maxime de son lointain prédécesseur : « le roi de France ne venge pas les querelles du duc d’Orléans ». Une fois sur le trône, le nouveau président n’oublie pas les offenses de celui qui fut son premier ministre.
Story Telling
La presse est encore dans la célébration. On rejoue les meilleures phrases des documentaires diffusés sur les chaines de télé. On commente l’ascension fulgurante. Pour le Figaro, Emmanuel Macron s’inspire de l’Amérique. Statut de la première dame, spoil system, scénarisation et main sur le cœur pendant l’hymne national. « Ses discours sont imprégnés du modèle du capitalisme californien, de l’imaginaire de l’entreprise internationale », commente Jérôme Sainte Marie. Sur Rue 89, Daniel Schneidermann s’interroge sur ce nouveau modèle des documentaires bouclés dès l’élection et réalisés par des journalistes accrédités. Des machines à créer de la sympathie. L’homme politique rigole, il devient humain. L’anecdote maque le reste, les conflits d’intérêts dans ses équipes, la mécanique de la communication. Le documentaire échappe désormais au temps long de l’examen critique.
Anglais à l’école
Tout le monde se réjouit d’un président qui parle l’anglais. Ce n’est pas le cas des électeurs. Selon Le Figaro, une étude démontre l’inutilité de l’enseignement précoce d’une langue étrangère. Une heure d’anglais en primaire, au détriment d’un autre enseignement, ça ne sert à rien. Arrivés au collège, ceux qui n’en ont pas bénéficié ont de meilleurs résultats. Seule une véritable immersion donne des effets durables.
Alien
Il est partout mais c’est dans le Parisien que vous trouverez l’histoire de la création de la créature la plus angoissante du cinéma, et même l’étude de sa reproduction. Mais si vous voulez en apprendre d’avantage sur l’industrie du cinéma, c’est sur le site Ulyces. Vous découvrirez The third floor, une petite entreprise pionnière de la prévisualisation, cette technique qui permet de concevoir un film avant le tournage avec les acteurs pour préparer le moment où ils devront faire croire qu’ils ont réellement la bête en face d’eux alors qu’elle sera reconstituée par ordinateur.
Les deux photos sont saisissantes dans Aujourd’hui en France. Depuis 1984, la plage de Dooagh en Irlande était une étendue de rochers. En quelques semaines, le sable est revenu. Elle en est désormais recouverte. Un phénomène dû sans doute à un vent régulier qui a repoussé l’eau de surface et fait surgir une eau plus profonde charriant le sable. Certes, c’est sans doute éphémère, mais la presse préfère célébrer le miracle, et oublier que sous la plage, il reste des pavés.