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Le lancement officiel de la campagne est au cœur de la presse.

Ce matin en Une de vos journaux ils sont deux, les bras en croix, devant la foule. Il y a celui qui voudrait y croire : Le Figaro : Fillon, 15 jours pour forcer le destin. Il y a celui qui commence à y croire : L’Humanité : Jean-Luc Mélenchon à Marseille : l’ode à la paix. Le Parisien : Jusqu’où ira-t-il ? Et Libération joue le match : Mélenchon Fillon : La lutte des places.

 

Géopolitique selon Trump

C’est la Une des Echos : Chine, Syrie, Russie : le grand virage de Trump. Et Le Monde : Le tournant diplomatique de Trump. C’est une photo qui l’illustre. Elle montre Donald Trump entouré de ses conseillers, juste après les frappes sur la Syrie. Stephen Bannon, théoricien de l’isolationnisme, est désormais en retrait. Ceux qui ont pris le dessus : le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, et les anciens de Goldman Sachs. La Maison Blanche insiste sur le fait que la décision du Président ne relèverait pas d’une réaction émotionnelle mais d’une analyse réfléchie. Elle relève surtout d’un rapport de force au sein de l’administration américaine. Les faucons semblaient avoir perdu avec l’élection de Trump. Ils s’en sont vite remis.

Présidentielle

On évitera de commenter une fois de plus les sondages. Mais celui du jour consacre Jean-Luc Mélenchon. « C’est l’homme dont tout le monde parle, annonce Christophe Bonnefoy, dans Le Journal de la Haute-Marne. Et qui parle beaucoup. » « Mistral gagnant ? s’amuse Denis Daumin dans La Nouvelle République. Cela y ressemble. Le Vieux Port envahi, la Canebière submergée, le quartier du Panier assailli et au milieu, lui. Il sourit, il jubile, en extase. » A 15 jours du premier tour, Libération nous dit que 42% des Français estiment que Jean-Luc Mélenchon serait un bon Président (21 points de plus en un mois). Emmanuel Macron ne le devance que de deux points. 51% ont trouvé le leader de la France insoumise convaincant ces 15 derniers jours (30 points de plus depuis mars). Et 70% des sondés estiment que François Fillon est discrédité par les affaires. Bref, comme l’écrit Pascal Coquis dans Les dernières nouvelles d’Alsace, « si personne ne peut dire aujourd'hui avec certitude qui de Le Pen ou de Macron, de Fillon ou de Mélenchon est certain d'être au deuxième tour, il est évident qu'il y aura une profonde recomposition, pour ne pas parler de refondation. Les deux grands partis qui ont fait la France ces soixante dernières années risquent de s'effondrer, comme d'autres avant eux en Europe. »

Océan de plastiques

Libération nous présente un catamaran de 35m alimenté par énergies renouvelables et qui doit mesurer la présence de plastiques dans les mers. Hélas, il est totalement utopique et économiquement non viable d’imaginer nettoyer les océans en y récoltant les déchets. Il faut prendre le problème à la source. Alors que la consommation de plastiques continue à augmenter dans l’UE, moins de 30% sont recyclés. Aujourd’hui en France nous rappelle, par exemple, que 5 milliards de gobelets sont jetés chaque année, 99% ne sont pas triés. Alors, une entreprise de Gennevilliers vient d’inventer la récupération de gobelets plastiques pour fabriquer des prothèses en impression 3D. Encore faut-il récupérer les gobelets.

Bleu et rose

Aujourd’hui en France nous raconte qu’une petite fille vient d’écrire au patron de Gap pour se plaindre de ne trouver dans les rayons que des tee-shirts « roses avec des princesses et des trucs comme ça ». Les enfants sont utilisés comme prescripteurs. Du coup, quand les parents les laissent choisir, ils vont vers les princesses roses et les super-héros bleus. Pourtant, le rose était autrefois porté par les hommes, comme déclinaison du rouge. Et les filles arboraient du bleu, couleur de la vierge. Le changement date de la naissance du premier bébé médiatique, Caroline de Monaco. Les images de la fillette habillée entièrement en rose par Grace Kelly ont marqué.

Les supporters sont des poètes tragiques. Comment vivre après la défaite, se demande So Foot qui raconte les pires humiliations des fans du PSG, de la Roma. « Plus c’est dur, plus tu t’accroches. Comme une histoire d’amour que tu ne veux pas lâcher. » « Changer d’équipe rendrait ma vie plus facile. Mais c’est trop compliqué. Mes amis, je les vois les jours de match. On célèbre les victoires ensemble, on est misérable ensemble. » « Le cœur d’un supporter de Gimnasia est cassé, marqué, et cependant il brûle comme un combustible qui ne s’éteint jamais. On mourra triste, mais avec l’espoir d’être champion un jour. »