La presse quotidienne revient ce mardi sur la promesse de François Hollande de démanteler la Jungle de Calais.
Ce matin, en Une de vos journaux il y a les annonces tonitruantes :
Le Courrier Picard : bientôt la fin de la jungle.
La Voix du Nord : le démantèlement, c’est maintenant.
Et puis la réalité :
Le Figaro : les hôpitaux malades de la violence.
Libération Champagne : le marché de l’emploi à nouveau en fort recul.
Il y a aussi les batailles politiques :
L’Opinion nous annonce la sortie du livre de l’ancien conseiller : Buisson–Sarkozy, derniers secrets. Avec le dessin de Kak : Nicolas Sarkozy se confiant à Brice Hortefeux : J’essaie de retrouver ce qui nous a fait gagner en 2007. Et Patrick surgissant d’un buisson : Si tu veux, j’ai les enregistrements.
Alep
En Une de Libération, un chaos de poussière et de gravats : Alep : honte, impuissance, indécence. Un peu partout dans la presse, c’est la même photo. Une femme en noir hurlant sa douleur alors qu’elle tient dans ses bras son enfant mort. Dans Libération, un responsable du service de médecine légale d’Alep le rappelle : "Les enfants comptent pour presque la moitié des victimes". L’approvisionnement en eau a été délibérément coupé par les raids aériens. Dans Le Figaro, Isabelle Lasserre souligne la différence de vision du monde entre une Russie évoluant dans un univers de rapports de force et des États-Unis convertis au soft power. Elle cite le Général Vincent Desportes : "Les bons sentiments ne valent que par l’épée qui les porte". "En affirmant son aversion pour la guerre, écrit-elle, Barack Obama a coupé les ailes de John Kerry. En Syrie, c’est l’armée russe qui donne le la. Mais Vladimir Poutine mise sans doute sur Donald Trump pour faire redescendre la tension".
Trump / Clinton
En attendant les compte-rendu du débat, un article à lire sur le site de l’association Mémoire des Luttes et sur Arrêt sur image. Il est signé Ignacio Ramonet. L’ancien directeur du Monde Diplomatique, peu soupçonnable de complaisance droitière, se demande pourquoi un type raciste et grotesque plait à des électeurs américains pourtant pas totalement décérébrés. "Les grands médias ont beaucoup diffusé certaines de ses déclarations. Surtout les plus ignobles. Mais il faut fendre le mur de l’information et analyser son programme complet". Les journalistes, dit-il, ne lui pardonnent pas ses attaques frontales contre le pouvoir médiatique. Et puis, Trump dénonce la globalisation économique, responsable de la destruction des classes moyennes. D’où la détestation qu’il suscite de la part des élites. Du coup, on parle peu de sa volonté de baisser le prix des médicaments et d’augmenter largement les impôts des traders. Il promet le rétablissement de la loi Glass-Steagall de 1933, abrogée par Bill Clinton, qui séparait banques traditionnelles et banques d’affaires pour éviter de mettre en péril l’épargne populaire. "Ses propositions n’oblitèrent pas ses déclarations odieuses mais expliquent mieux les raisons de son succès".
Violences dans les hôpitaux
Le Figaro nous raconte comment un médecin de l’hôpital de Saint-Denis a eu les deux mains brisées par le frère d’un patient soigné pour des coups de batte de base-ball. Un hospitalier est victime de violences toutes les 30 minutes. Impatience, exigence, absence totale de respect pour les soignants. Un urgentiste rappelle qu’en 2002, on a supprimé l’obligation des gardes pour les généralistes de ville. Depuis, on vient aux urgences pour rien. C’est gratuit. Restrictions économiques, déserts médicaux, communautarisme et violences endémiques, tout se conjugue à l’hôpital.
Un robot vous répond
C’est la Une du Parisien : au bout du fil : un robot. De plus en plus souvent, vous discutez sans vous en rendre compte avec un robot pour vos billets de train ou votre facture d’électricité. Cela dit, les humains sont-ils plus efficaces ? Une étude de 60 Millions de consommateurs montre qu’ils renvoient systématiquement vers internet en particulier les personnes ayant un accent étranger. Alors que 16% des Français ne sont pas connectés. Pôle Emploi, Sécurité sociale… Le pire : les CAF. Et ce cas récurrent : certains usagers sont invités à se rendre sur place, mais pour l’adresse du centre et ses horaires d’ouverture, il faut aller voir sur net.
Il va falloir s’y habituer. Le Huffington Post nous annonce la sortie d’un nouveau morceau des Beatles. Sauf qu’il émane d’une intelligence artificielle programmée pour s’inspirer de tous les morceaux du groupe. Les paroles, elles, sont d’un auteur français. Mais on attend la sortie d’un disque entièrement créé par un robot. C’est l’avenir. Journalisme, politique, démocratie. C’est plus simple avec des robots.