La presse quotidienne revient ce jeudi sur le sujet de l'identité qui devrait agiter la campagne présidentielle.
Ce matin en Une de vos journaux, c’est parti :
Le Monde : Primaire : deux mois pour trancher les querelles idéologiques de la droite.
Et l’on sait autour de quoi ça va tourner :
Le Figaro : Europe : le grand retour des frontières.
Libération : l’influence de la fachosphère.
Et le Parisien affiche une croix, une étoile de David et une main de fatma : Les entreprises face à la religion. 65% des salariés disent avoir été confrontés au fait religieux dans leur entreprise. 15 points de plus que l’an passé.
Inégalités
C’est la Une de l’Obs : Inégalités : ça va craquer. "Beaucoup pensaient qu’on pouvait fermer les yeux sur le fait que 90% des gens connaissent la stagnation pendant un tiers de siècle, explique le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz. Vous pouvez aujourd’hui assister aux conséquences politiques de cette illusion" Les conséquences s’appellent Donald Trump, Alternativ fûr Deutschland, ou FN. Jusqu’à présent, la France avait résisté grâce à ses filets sociaux. Mais "le déclassement des classes moyennes inquiète. D’autant qu’un tsunami s’annonce : la numérisation. Banquier, assureur, agent immobilier, interprète... 40% des métiers seront bousculés par l’automatisation". Angus Deaton, lui aussi Nobel d’économie, plutôt libéral modéré, parle d’une confiscation du pouvoir par les plus riches, et notamment les banquiers. Est-ce une coïncidence, on lit dans Le Monde que George Bush père, l’homme des lobbys pétroliers et de la première guerre du Golfe, s’apprêterait à voter Hillary Clinton. Richard Armitage, un des anciens faucons va-t-en guerre de George Bush fils soutient aussi la démocrate. Alors, terminée, de la lutte des classes ?
Lettre à Martine Aubry
Le Figaro nous raconte qu’un chercheur spécialiste du diabète vient d’écrire à Martine Aubry pour s’inquiéter de l’insécurité croissante dans son quartier de Lille. Trafic, violences, intimidation, et montée de l’islamisme. "La vie lilloise des femmes de mon laboratoire devient un calvaire, écrit-il, entre les manifestations méprisantes des islamistes de tout poil et le harcèlement sexuel incessant des mâles". Sa crainte, la fuite des classes moyennes et la spirale qui s’en suit. Il dénonce l’inaction de la mairie. Ca se passe à Lille mais ça pourrait être dans beaucoup d’autres villes.
Discrimination oubliée
A côté d’un article qui se demande si s’opposer au burkini relève d’un racisme post-colonial, on en trouve un qui nous parle de la grossophobie. Une réflexion sur l’omniprésence de l’apparence physique, le culte de la performance qui explique qu’une personne en surpoids est condamnée à un salaire inférieur. Quand on montre à des petites filles de trois ans des images d’enfants minces, de poids moyen ou gros, elles perçoivent les gros comme stupides, peu amicaux, laids, alors que les minces sont qualifiés de sympas, intelligents et calmes. Il suffit de se souvenir de la sortie du président des magasins de vêtements Abercrombie et Fitch : "nous embauchons dans nos magasins des personnes qui ont une belle apparence, car les beaux attirent les beaux et nous voulons vendre à des clients beaux".
Octomom
Vous vous souvenez peut-être d’elle. Cette mère célibataire de six enfants qui avait eu par fécondation in vitro des octuplés. Paris Match l’a retrouvée. Elle promet que c’en est fini des bêtises, des vidéos porno, elle raconte ses drames familiaux dans un pays où l’on peut soigner son mal être à coup de procréation médicalement assistée.
Ver de terre
Il y en avait deux tonnes à l’hectare en 1950. 200 kilos aujourd’hui. C’est un géodrilologue qui nous le dit, les lombrics se font rares. Le signe que nos sols sont en train de mourir. Le Parisien nous alerte sur les effets des pesticides et des engins de labour qui livrent les terres à l’érosion et les stérilisent. Il y a urgence.
Quand on lui demande : as-tu peur de la mort ? il répond : la seule chose dont il faut avoir peur, c’est de la mort elle-même. Quel est le sens de la vie ? Toutes les preuves à ce jour semblent indiquer que c’est le chocolat. Non le Sage en question n’est pas le Dalaï Lama mais Siri, le logiciel que vous avez dans votre Iphone et qui vous répond d’une voix suave. Libération analyse l’influence de ce robot intelligent qui façonne celui qui lui donne des ordres et fait qu’il continue à désirer le monde tel que la logique marchande l’a modelé. On lui demande une histoire cochonne ? Il répond jambon, saucisson, lard. Il est mûr pour la primaire de droite.