Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.
À la Une : Bouteflika impotent, son chef des armées omnipotent
Des vieux, des personnes dépendantes et des fauteuils roulants ! À la Une de Libération, le regard perdu dans le vide, on retrouve le vieux président Algérien Bouteflika. "Bouteflika bouté", titre Libération. "Algérie : l’armée lâche Bouteflika", préfère le Figaro qui montre Bouteflika impotent de 82 ans aux côtés du chef des armées algérien, Ahmed Haid Salah omnipotent de 79 ans.Le second a demandé ce mardi l’empêchement du premier qui, selon les mots de Xavier Brouet dans le Républicain Lorrain, "n’est plus qu’une charge pour un peuple qui n’a pas supporté la perspective d’un 5e mandat du vieillard en fauteuil roulant". Des fauteuils roulants et des très vieux, on en trouve ailleurs dans les journaux à la veille de la remise du rapport sur la dépendance à la ministre de la Santé. "Grand âge, un défi à relever d’urgence", annonce Le Télégramme. "Vieillir chez soi pas si simple", titre La Croix. L’Humanité s’inquiète "Dépendance, la facture menace les retraites". Mais il n’y a pas que des vieux en chaise roulantes à la Une des journaux ce mercredi matin. "Les Français pas prêts de lâcher leur voiture", titre le Parisien ce qui vient confirmer qu’en chaise roulante ou en voiture, on est tous un peu dépendant.
Les Français sont accros à la voiture
David Abiker évoquait ce mardi le plan Transport et Nouvelles mobilités présenté dans Ouest France par Elizabeth Borne qui a pour ambition de nous rendre moins dépendants de la voiture. Eh bien il y a du boulot. Le Parisien Aujourd’hui en France a posé cette question aux Français : parmi les modes de déplacement suivants quels sont ceux que vous utilisez habituellement pour aller travailler. La voiture pour 75% et en seconde position mais loin derrière, très loin derrière les transports en commun. 65% des Français estiment que leur dépenses de transport ont augmenté et parmi ceux-ci une majorité parcourt plus de 20 kilomètres pour aller au boulot et roule au diesel. Et en même temps comme dirait l’autre, ils sont une majorité à vouloir inverser la tendance mais ce n’est pas simple. Et ce qui résume le mieux ce que l’historien des mobilités Mathieu Flonneau appelle "une fracture entre ces citoyens qui roulent et ce qui s’en passent" c’est le dessin de Ranson avec un provincial qui interroge un Parisien. "Mais comment pouvez-vous vivre sans voiture à Paris ?", ce à quoi le Parisien répond "Mais comment pouvez-vous vivre hors de Paris ?". Aller hors de Paris pour voir et entendre ce qui se dit c’est aussi l’instruction donnée par Édouard Philippe à ses conseillers. L’Opinion rapporte ce matin qu’Edouard Philippe a demandé à la cinquantaine de conseillers de son cabinet d’aller écouter les Français dans les débats organisés en région, de prendre des notes et de les partager.
Les conseillers de Macron sortent de l’ombre et de l’Élysée
On les retrouve à la Une du magazine Society. Les ex collaborateurs de Macron témoignent sous anonymat ou pas de ce qu’ils ont vécu depuis deux ans. Fierté, regret, amertume, burn out, tous ont quitté l’Élysée plus ou moins lessivés.Il faut dire que le patron n’est pas facile, si l’on en croit Le Monde, et qu’il a selon certains conseillers des méthodes de travail déstabilisantes. Macron dit un proche c’est quelqu’un qui déteste les règlements, les organigrammes. Un autre ajoute c’est très dur de travailler avec lui, jamais satisfait, exigeant à toute heure de la nuit et du jour. Il génère son confort dans l’inconfort des autres avec lui c’est "je jette les chatons dans la piscine et je regarde qui surnage". Macron leur en voudrait aussi de n’avoir pas vu arriver la crise des Gilets jaunes et surtout de ne l’en avoir pas assez protégé. Des témoignages qui racontent une ambiance mais qui disent aussi une époque. Qui imagine les jeunes collaborateurs du Général de Gaulle se plaindre dans la presse que le président n’est pas facile ? N’empêche, d’ici l’été, rapporte Le Monde, un quart des conseillers aura quitté l’Élysée et aura été remplacé. La raison principale l’épuisement physique et l’épuisement des idées. Contre lesquels il existe un remède !
Les Français se ruinent au running
Exactement ! Ouest France publie ce mercredi matin les résultats d’une enquête BVA sur l’argent consacrée par les 13,5 millions de Français qui font de la course à pieds, du running. C’est énorme ! 850 millions d’euros par an c’est deux fois plus que pour le foot. Et les budgets courses explosent : 564 euros par an pour les hommes, 388 euros pour les femmes. Ça comprend les chaussures, les dossards et l’inscription aux courses. À titre d’exemple, s’inscrire au Marathon de Paris le 14 avril prochain coûte entre 89 et 119 euros. Et plutôt que parler d’argent, David Abiker terminera avec une citation sur le site Oser Courir "Même le dernier d’une course est devant ceux qui ne courent pas".